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Résumé
Vernon Subutex 3 Un dernier volume encore plus explosif que les précédents. Nelly Kaprièlian, Les Inrockuptibles. Le constat est d'une âpreté inouïe, dans laquelle pourtant ne se dissout pas l'humanisme tenace et rageur qu'on sent pulser dans chaque page, chaque phrase. Nathalie Crom, Télérama. La manière qu'a Despentes de dépeindre ses personnages et de les ancrer dans le réel captive. Emma Dubois, Les Échos. Trois tomes addictifs et intelligents. Drôlerie, sens de la formule et collision des niveaux de langage se mêlent pour rendre Vernon irrésistible. Rapahëlle Leyris, Le Monde des livres. L'une des fresques les plus marquantes de ce début de XXIe siècle. Marianne Payot, L'Express. Virginie Despentes est une immense romancière. Augustin Trapenard, Le Grand Journal.
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- QTXXI- 12/05/2021Despentes, des potes et VernonBon, ça va spoiler sec, je n’ai pas fait de revue sur le second car il m’a semblé qu’il y avait beaucoup de similitudes par rapport au premier tome. De bonnes similitudes évidemment car cette saga est montée très, très rapidement dans mon estime (désolé Harry, j’ai bien grandi depuis). Je le répète, ça va spoiler, alors si vous avez la moindre petite envie de lire le second et troisième tome je n’ai que deux choses à vous dire. Premièrement oui, foncez, la plume de Virginie Despentes va vous souffler. Ensuite, je vous conseille de ne pas lire la suite de cet avis car même si je n’ai pas pour but de faire un résumé, je ne désire absolument pas vous tendre un piège qui vous gâcherait la lecture. Vous êtes sûrs ? Dernière chance... Allez c’est parti ! J’avais déjà noté que le premier tome était un direct en pleine gueule qui ne te laissait pas le temps de te relever avant de recommencer à te molester. La violence de l’écriture directe, les habitants parisiens représentés du plus riche jusqu’au plus pauvre des sans-abris trouvant un refuge dans les coins reculés des Buttes-Chaumont. Ces personnages qu’on a aimé détester ou détester aimer sont de retour et cette fois ça n’est pas comme si on ne vous avait pas prévenu. La drogue, le sexe, la musique, la violence, l’alcool, l’amitié, la vengeance, la haine. Oui cette liste est foutrement longue mais elle représente parfaitement le panel des protagonistes. Il va falloir créer une belle petite feuille pour annoter toutes les relations entre cette multitude d’anonymes qui vont en baver. Du producteur véreux en recherche de revanche, à la mère de famille en recherche de nouvelles sensations en passant par la jeune femme fuyant ses erreurs, ils seront tous là, promis. Vernon lui, est toujours aussi rock. Il est sans abri ? Il perd pied ? Eh bien les ressources qu’il a pour s’en sortir sont juste là, pas très loin, et il va s’en entourer. Le troisième tome nous amène dans l’univers des convergences où ce gourou de Vernon Subutex maintiendra ce fragile microcosme de gens qui ont décidé de profiter. Et converger, tous les personnages le feront. Tous, non, on oublie facilement qu’il y a des antagonistes dans ce livre, et se rappeler qu’ils existent fera toujours mal. N’est-ce pas cela la définition du bel enfoiré ? Des beaux enfoirés ? Par le biais de la pensée de chacun, l’autrice réussit le tour de force de développer des personnalités différentes et jamais plates. Beaucoup ont des idées sales et c’est fort. De réussir à faire comprendre au lecteur que, tout ce qui est dit tout haut n’est pas forcément la vérité de cet individu. On va détester se dire « mais elle/il a raison ! » On va adorer se dire « bien fait tu l’as tellement mérité. Mais… vient la fin du roman, qui est là pour nous prendre les cheveux, et nous aplatir la tête afin de nous exploser la tête sur le bitume dans un point d’orgue monumental, « The Handmaid’s Talien » (oui j’ai inventé le terme, lâché de micro, j’assume). Cette diégèse est décalée du monde actuel par cette fin absolument dantesque, absolument crédible, mais complétement folle. Si votre cerveau mouline à une vitesse folle, cette saga ne vous laissera pas de glace. Oh non certainement pas ! On ne crée pas une histoire comme ça pour la raconter aux enfants avant d’aller au dodo. Cette histoire a clairement été créée pour que le soir, après avoir fini un chapitre, un tome, ou les trois soyons fous, on soit sous la couette en train de regarder le plafond noir les yeux grands ouverts en se disant « qu’est ce que je viens de lire ? » Encore une fois, Virginie Despentes a mis de l’essence partout, sorti ses lunettes de soleil, allumé une clope avec un Zippo, s’est retournée vers le soleil couchant, balancé son Zippo par-dessus son épaule et BOOM. Rideau.50
- Chris5867- 08/02/2023Au revoir Vernon !Troisième et dernier volet de la saga Subutex, après un deuxième tome un peu décevant et déconcertant, on retrouve ici tout le lyrisme du premier roman avec exactement les mêmes qualités. Les personnages sont désormais bien connus (encoque que certains vont disparaitre au début du roman et d’autres, complètement nouveaux, apparaitre subitement à la fin), avec leur caractères entiers, leur cynisme chevillés au corps et leur avis tranchés, jamais encombrés de nuance, outranciers dans leurs opinions comme dans leur attitudes. On retrouve la bande à Subutex dans la vie communautaire où on l’avait laissé à la fin du tome 2, mais cette nouvelle façon de vivre ne va pas perdurer, à cause de l’argent, des ego, à cause d’une société qui ne vous laisse finalement jamais vraiment vivre en marge d’elle. Jusqu’à trois chapitres de la fin, on suit les aventures due Subutex, de Céleste, d’Aicha et des autres, toujours avec la même gourmandise, mais en se demandant bien où Virginie Despentes veut en venir à la fin. L’intrigue se situe en 2015, en pleine vague d’attentat et cela imprègne douloureusement la seconde moitié du livre. Au passage, Despentes taille une petite croupière bien sentie à la série « The Walking Dead » dans un chapitre assez succulent. Même quand on est spectateur de la série, on ne peut pas s’empêcher de penser qu’elle tape dans le mille ! Et puis, à 25 pages de la fin, la livre prend un virage terrible, complètement inattendu, qui vous laisse presque ébahi devant votre bouquin. Despentes choisi une fin flamboyante et terrifiante que personnellement je n’avais pas vu venir une seule seconde. Le tout dernier chapitre est encore plus surprenant mais là, comment dire… Je devais me retenir de pouffer en lisant, tout en me demandant « Mais qu’est ce que c’est que cette fin ahurissante, à mi-chemin entre la Bible et Barjavel ? ». Pas sur que cette note finale convainc tout le monde, elle pourrait même en faire doucement rigoler beaucoup ! Mais bon, c’est tellement décalé et audacieux que ca fonctionne, étrangement. Cette trilogie, bientôt adaptée à l’écran (on se demande comment retranscrire à l’écran cette ambiance si spéciale), demeure malgré sa fin surréaliste un petit monument de la littérature contemporaine. Il y a dans « Vernon Subutex » tout ce qui fait la France de 2019, surtout pour le pire. C’est d’une noirceur qui sied bien à l’époque, c’est d’un pessimisme parfaitement dans l’air du temps, une sorte de témoignage glaçant d'un peuple qui a perdu pas mal de ses fondamentaux.40
- Jmgruissan - 10/11/2019Une fin déroutanteComment ne pas savourer le début du dernier tome de la trilogie de Vernon Subutex. On attend des révélations sur cet anti héro contemporain mais aussi sur l’issue de ce vagabondage au cœur des personnalités, des sentiments et des ambitions qui se croisent. Pourtant cette euphorie va laisser place doucement à une noirceur palpable, une descente vertigineuse vers les profondeurs les plus obscures de l’esprit humain. Virginie Despentes offre un 3ème tome différent, dans son intention et dans sa construction, et nous prévoie une fin déroutante. Vernon Subutex est désormais considéré comme un gourou, même si celui-ci n’en a pas du tout l’envie. La petite troupe d’amis très proches organise des soirées très privées, dans lesquelles les participants dansent en transe sans, pour autant, consommer des drogues. Seule la musique que Vernon mixe avec des enregistrements d’Alex Bleach transforme les soirées en « Convergences ». Pourtant, la perspective de toucher un miraculeux et important héritage va faire imploser la communauté. Les fulgurances littéraires de Virginie Despentes sur l’état de notre société sont toujours de grandes claques renforcées par son écriture coups de poing. Pourtant, j’ai été moins convaincu par ce troisième opus, dans lequel Vernon Subutex passe régulièrement au second plan. Ce parti pris m’a ôté du plaisir de vivre avec ce personnage sublimement décalé des moments inexplicables de bonheur livresque. Un grand regret, donc, d’abandonner Vernon Subutex, alors qu’il avait tant, encore, à nous révéler.20
- Labelette.des Champs- 25/12/2018La conclusion d'un fabuleux récitUn tome 3 à la hauteur du tome 1, une écriture puissante et moderne, une recherche littéraire qui explore les frontières des registres. Superbe !20
- Nat Taly- 26/08/2023La trilogie se termine....La trilogie se termine et c'est avec une émotion particulière que je quitte Vernon.10
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