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Résumé
Quand il n'est pas sur un ring à boxer, Max Le Corre est chauffeur pour le maire de la ville. Il est surtout le père de Laura qui, du haut de ses vingt ans, a décidé de revenir vivre avec lui. Alors Max se dit que ce serait une bonne idée si le maire pouvait l'aider à trouver un logement.
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11 avis sur ce livre
- mondedesisyphes- 14/05/2023Déstabilisant et déchirant.Malgré un style d'écriture quelque peu déconcertant aux premières pages, c'est un beau roman qui évoque sans ornement le mécanisme psychologique lié à la violence sexuelle. Le syndrome de Stockholm, l'incompréhension des autres personnages face au traumatisme de la victime est d'autant plus tragique que la justice ne lui sera jamais rendue. Je conseille à tous de lire ce livre, en tout cas, il a vraiment eu une emprise sur moi.50
- Katouchka- 13/10/2021Coup de cœurUn sacré livre sur le consentement, sur la puissance du pouvoir, sur la domination. Les premières lignes nous happent et nous embarquent en un rythme endiablé dans l’histoire de Laura, en train de déposer plainte dans le commissariat de sa ville. Le chef d’accusation retenu quelques heures plus tard par le procureur, bien embarrassé par cette accusation portée à l’encontre de l’ex-Maire de la ville devenu ministre, Quentin Le Bars ? « Trafic d’influence ». C’est bien, ça, personne ne comprend. Ça fera moins de vagues qu’un « corruption sexuelle ». Oui parce ce maire/ministre là fait partie de ces hommes qui savent profiter de leur pouvoir, de leur suprématie sur l’autre pour obtenir des faveurs sexuelles. Laura, fille de son chauffeur/ex-boxeur, Max, vient lui demander de l’aide pour trouver un logement ? ok, mais pas sans certaines conditions. Tout l’art de Le Bars est d’insinuer, de rendre la chose évidente sans utiliser une once de violence physique ou un ton plus haut que l’autre. Et puis bon la p’tite qui est mannequin, elle cherche aussi, non ? Et Laura cède. Elle ne consent pas, hein. Elle cède. Elle devient selon les mots de sa déposition « la fille qu’on appelle », littéralement « call girl ». Tout est dit avec subtilité dans ce roman. Et c’est cette délicatesse des mots qui rend d’autant plus saisissant et alarmant ce récit malheureusement fort réaliste. À lire. Pour en parler.50
- Ricobooks- 01/11/2021Sublime, une nouvelle foisComme toujours avec Tanguy Viel c'est... sublime. Sublime d'écriture, sublime d'intelligence, sublime et nécessaire. Une nouvelle fois, il déconstruit par la langue ce que tout pouvoir induit d'emprise et de compromission. Clairement inspiré des actes perpétrés par un ministre malheureusement toujours en poste, actuellement, au sein du gouvernement français, à savoir des faveurs obtenues par ce ministre-là contre d'autres faveurs qu'il fut un jour en mesure d'accorder et du classement sans suite de toutes ces affaires-là parce que, souvent, ça finit bien comme ça, inspiré donc par l'immonde impunité qui parfois a cours sous les ors des palais locaux ou nationaux, Tanguy Viel livre - comme d'habitude - un texte à la musique splendide, à la beauté si noire que, comme d'habitude encore, l'on n'en ressort véritablement pas indemne. Je conseille, évidemment : c'est beau, c'est brillant, c'est sans doute LE roman français de l'année.20
- Fred13- 31/10/2021Emprise et magouillesC’est l’histoire de Laura, jeune femme revenue vivre auprès de son père, qui cherche un appartement. Son père, chauffeur du maire et ex champion de boxe, demande à son patron de la recevoir afin de l’aider à lui trouver un logement. Et c’est le début de l’engrenage. Laura est une jeune femme magnifique, ayant eu le malheur d’avoir été repérée à la sortie du lycée par des escrocs photographes. C’est l’histoire d’un engrenage qui mène à l’emprise sexuelle, au consentement non voulu. C’est l’histoire d’une jeune femme démunie face à la perversion des politiques ou des hommes de pouvoir. C’est l’histoire d’un amour filial qui ne dit pas son nom et ne sait pas s’exprimer. Très bien mis en scène par l’auteur qui donne la parole à Laura, racontant son histoire devant deux policiers attentifs à son récit et à ses déboires (et non pas deux brutes machistes comme on pourrait s’y attendre). Elle déroule sous nos yeux le processus de l’emprise tout en s’interrogeant sur ses réactions et en étant parfaitement honnête avec les policiers, sans chercher à minimiser son implication dans cette affaire. On voit le mécanisme d’étouffement du scandale se mettre en place et broyer tout sur son passage. Décidément Tanguy Viel sait nous raconter l’âme humaine et nous tenir en haleine tout au long de son récit. Un très bon livre à déguster.10
- Jean Louis- 22/09/2021A lireUne jeune femme de vingt ans fait sa déposition face à deux policiers. Il s'agit de démêler les fils d'une histoire compliquée, les termes juridiques (abus de faiblesse, trafic d'influence...) ne s'imposent pas forcément, c'est délicat, le maire est impliqué. De sa belle écriture que le lecteur averti lui connaît, loin de l'esthétique réaliste, Tanguy Viel dresse le portrait d'une trop belle jeune femme, lucide mais naïve, car la lumière existe grâce à la l'ombre. Des choses se font à son corps défendant, la sidération, l'hébetude transforme la jeune femme en victime, mais Laura a de l'aplomb, la stupeur dépassée, elle n'en reste pas là, une colère salvatrice l'envahit. C'est une manière pour l'écrivain de parler de la condition féminine, une première partie plutôt focalisée sur le point de vue de Laura cerne le sujet, la deuxième partie en élargissant la focale englobe l'environnement. Le lecteur attentif sortira du roman avec quelques questions relatives aux ellipses narratives. "Notre perception de la réalité ne résulte pas d'une rencontre spontanée avec les choses, elle (...) est médiatisée." (A. Maziarczyk), c'est à la fois le sujet du récit et sa recherche formelle, une nouvelle tentative de raconter autrement le corps et son appropriation. Encore un roman qui est pour Tanguy Viel une très belle réussite.10
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