Hazel

J'ai été peu convaincue par les personnages rencontrés au fil de cette lecture. Hazel, trentenaire perdue qui boit, fume, n'aime pas l'amour et qui finalement tombe amoureuse d'un homme en couple. Ian, personnage odieux classique. Romain, le meilleur ami d'Hazel, affreux avec toutes les femmes qu'il croise. Bref, des personnages déjà lus, avec de faux airs d'écorchés à la Despentes mais on est finalement plus du côté des personnages pénibles de Beigbeder et les relations sont juste toxiques. On n'en montre pas les mécanismes, il n'y a rien de percutant. Pas de force ni de lumière, malheureusement pas de Vernon Subutex ou de Baise-moi, dommage. Les personnages subissent, point. Point bonus pour les chapitres et la forme, c'est une lecture rapide mais dans le cliché avec un dénouement auquel on a du mal à croire... Merci à Gleeph et les éditions De la Martinière pour l'envoi et la découverte, et pour le plaisir d'avoir une playlist qui accompagne un livre !

A la manière de Despentes, on suit Hazel, trentenaire complètement lost, et les personnes qui l'entourent, notamment Romain, son seul vrai ami. On suit ses relations toxiques, ses pensées et les pensées des gens qu'elle croise. Mais finalement je suis jamais vraiment rentrée dans son histoire, on reste assez en surface. J'ai eu l'impression d'une succession de petites scènes sans vraiment de but, composées de personnages de différentes classes sociales mais pas tellement crédibles non plus ... La relation toxique avec Ian n'est pas vraiment approfondie, je n'ai vraiment pas réussi à m'attacher au personnage. Il n'y a aucune place à la suggestion, tout est verbalisé, ce qui laisse une sensation un peu too much de violence. Et méga méga trigger warning sur le suicide.

Je suis passée complètement à côté et le livre m'a exaspérée à plus d'une reprise. Des clichés grossiers, un Paris de trentenaires bourgeois, une écriture maladroite sur une relation hétérosexuelle toxique et une fin indiquée sur la 4e de couverture comme "inattendue" que j'aurai plutôt qualifiée de ridicule Un livre qui a l'ambition de parler d'émotions, de sentiments, de complexité des relations humaines mais qui au final ne fait rien de tout ça. - offert par Gleeph pour la rentrée littéraire, merci à eux

Ce roman promet du cynisme, de la fureur, de la noirceur et de l’amour hautement toxique. Et c’est bien ce qui en ressort. C’est sale, provocateur (parfois un peu gratuitement) et malsain. La démarche et le fond me touchent (et dérangent - pas à mettre entre toutes les mains) mais je trouve malheureusement que tout s’enchaine rapidement sans réel profondeur ce qui fait qu’on s’attache tardivement aux personnages. Le dénouement se révèle intéressant et savoureux mais il y aura eu des détours laborieux. L’intervention notamment des personnages tiers me semble accessoire et artificiel. C’aurait été une très belle nouvelle en ramenant l’histoire à l’essentiel : celle de l’héroïne, de sa relation à la vie et à cet amour toxique et torturé. (Livre offert par les éditions de La Martinière et Gleeph)

Ed. La Martinière - 179 pages. Hazel, trentenaire célibataire et parisienne. Elle arpente le monde de la nuit et enchaine les conquêtes. Elle a l'habitude de cacher ses émotions sous une tonne de maquillage, l'air impassible, ses avant bras zébrés, elle veut donner l'impression qu'elle garde le contrôle. Un soir elle rencontrera Ian et en tombera amoureuse. Lui, imposera ses règles. Elle, les acceptera; un temps. Jusqu'au jour où elle s'autorisera au bonheur. _________ Des chapitres courts et incisifs, ce roman est brutal et profondément féministe. L'histoire d'Hazel ne vous laissera pas indifférent.e. Dans la continuité de "Transfert" un podcast Slate.fr , Sarah Koskievic donne la parole à une âme blessée, sans fioriture ni pathos. Citation : " Elle déteste ce que la société a fait des femmes. Des choses craintives, des poupées gonflables, des jouets entre les mains expertes des hommes. Elle veut les détruire comme ils l'ont détruite. Elle a le féminisme vengeur et assassin." Merci aux éditions La Martinière et à gleeph pour cet envoi.