Noyade

Un thriller psychologique bien mené par Céline Spierer que j’ai découvert grâce au #GrandPrixDesLecteursPocket où l’intrigue prend racine lors du barbecue familial de la famille Haynes. Un huis clos à la tension palpable, à l’atmosphère pesante et malaisante dès les premières lignes, où j’ai retrouvé des pointes d’Hitchcock ! On va donc suivre tout à tour les 12 membres de cette famille bien sous tout rapport, alternant plusieurs temporalités, nous révélant peu à peu les dessous de ce vernis un peu trop polis. Un roman choral au page-turner implacable, où secrets de famille et non-dits appuient sur le caractère prenant du récit. Concrètement, vous voyez se tisser l’intrigue, pensant avoir compris et déjoué les plans de l’autrice, mais finalement, vous vous faites avoir ! Le seul petit défaut – et il est personnel – est que j’ai eu du mal à entrer dans l’intrigue. Le roman faisant 224 pages, ça peut être dérangeant. La plume et le style de Céline Spierer sont particuliers puisque l’on a réellement la sensation d’être un spectateur invisible de cette réunion familiale qui tourne au fiasco. Elle maîtrise sans aucun doute les codes du thriller domestique, apparences trompeuses et foyer idyllique étant le décor principal du livre ! La qualité principale de Céline Spierer est vraiment d’avoir une psychologie des personnages très travaillée et pointilleuse. Elle va vraiment au bout de leur personnalité et les rend réalistes. En somme une belle lecture qui m’a donné envie de découvrir le reste de la bibliographie de l’autrice !

Un bel exercice de style, la noyade n’est pas un thème si central que ça dans ce « drame » familial. Le lecteur plonge vite dans ce récit, c’est bien écrit et l’enchaînement temporel des chapitre apporte de la fluidité. Vu le nombre de personnages, je me serais attendue à des chapitres rythmés par les points de vue mais mes changements se font au sein même des chapitres et de façon fluide. C’est l’histoire d’une famille, en apparence bien sous tout rapport, mais il s’avère que chacun porte un secret. Et les secrets sont de plus en plus lourd au fil des chapitres. On finit par casser le cadre parfait de ce repas de famille après être monté crescendo dans l’horreur… L’ambiance est assez passive, les problèmes des uns et des autres un peu clichés, il n’y a pas d’action à proprement parlé (à part cette fameuse noyade) mais les flashbacks dynamisent le récit. C’est totalement à part, déganté, tragique et envoûtant.

On partage un barbecue avec la famille Haynes qui, en apparence, coche toutes les cases de la famille parfaite. Mais évidemment personne n’est aussi lisse, chacun a son petit secret. Tellement préoccupé par leur personne, le petit Thomas se retrouve seul au bord de la piscine. L’autrice décortique l’histoire de chacun, naviguant entre passé et présent. C’est un roman intelligent, bien construit et étrésillon bien écrit. Un roman qui dénonce l’importance de l’apparence au mépris de la vérité. Une lecture que j’ai beaucoup apprécié et que je vous conseille.

La famille Haynes se réunit un dimanche dans la riche demeure familiale. La matriarche, Elisabeth, les reçoit à contrecœur et chacun va devoir jouer son rôle. La fille provocante que personne ne comprend, le fils aîné, symbole de réussite et de droiture, l’autre fille, femme au foyer parfaite et raisonnable, le second fils beau et nonchalant. Pourtant, le scénario va déraper et les secrets faire surface. Car chacun des personnages à quelque chose à cacher. On se croirait au cinéma, d’ailleurs l’autrice a un bachelor en écriture scenaristique. On se laisse donc entraîner dans cette histoire addictive avec beaucoup de plaisir. Et même si les personnages sont parfois trop stéréotypés, même si l’accumulation de secrets enfouis est lassante, on veut connaître la fin. Une lecture facile et agréable mais pas un grand livre.

J'ai passé un bon moment de lecture qui ne laissera pas un souvenir impérissable. Le rythme est lent, je ne me suis pas attachée aux personnages.