Atteindre l'aube

Une claque de poésie. On ouvre des portes brutalement mais avec poésie, avec splendeur. Chercher ses racines en démystifiant un être cher, quelle nécessité, quelle renaissance !

Que ce livre ne s’arrête jamais, on le dévore, on veut y vivre.

Il y a des récits dont il est difficile de faire la critique, tant ce qu’il nous est donné de lire est intime, vulnérable et vrai, dénué d’artifice. J’aime l’intime. Loin de me mettre mal à l’aise, ces récits me bouleversent dans leur universalité, dans la prise de conscience qu’ils provoquent de la complexité de nos vies, de cette proposition qu’ils nous font, à nous lecteur.rice.s : choisir ou non, nous aussi, de (prendre le risque de) démêler nos vies. Cette complexité, ces innombrables facettes de nos vies, façonnées par notre enfance, notre entourage, nos rencontres, le sont aussi évidemment par ce que l’on hérite de nos ancêtres, très souvent sans le savoir, et que l’on porte dans nos corps/cœurs. J’admire ce qu’a réussi à faire Diglee, qui, au-delà de son remarquable travail d’archéologie familiale, nous propose en fait une extraordinaire leçon de lâcher prise et d’acceptation : d’une part, en découvrant et en acceptant de remettre en question les histoires qu’on se raconte sur nos proches, et qu’ils nous laissent croire parfois. En acceptant de de ne pas écrire le livre qu’elle avait prévu. En acceptant de soulever plus de questions que d’obtenir de réponses. Enfin, en acceptant, avec un courage inouï, que derrière Georgie, finalement, c’était bien sa propre vie que Diglee démêlait. Je finirai avec cette citation en apparence anodine, mais qui me touche profondément : « Je me réjouis de connaître le calme d’une vie sans drames ». Moi aussi… Merci pour ce cadeau, Diglee.

Après avoir apprécié Ressac, celui-ci m’a foncièrement beaucoup plus marqué. Il est plus abouti, Diglee nous montre ses qualités d’introspection et nous embarque dans sa quête familiale pour comprendre ses aînées. ❤️🔥🤓

J’ai d’abord été attirée par la couverture, cette douce couleur rose et son illustration, douce et fragile. Puis le récit. Que dire ? Je ne savais pas à quoi m’attendre de cette lecture, première du genre pour moi. J’ai ri, j’ai pleuré, j’ai réfléchi et je crois même avoir aimé. Je sais que cette lecture, au delà de l’effet thérapeutique pour son autrice, est aussi en quête de réflexion pour soi même. Merci pour cette histoire Diglee.