Les racines du ciel

Magnifique livre. Il est considéré comme un des premiers manifestes écologiques, écrit d'ailleurs à une époque la protection de la nature ou même son respect était loin des considérations premières. Au travers d'un Français, Morel, on découvre une Afrique noire encore sous la coupe des empires coloniaux soumise aux premiers conflits indépendantistes. Seulement voilà Morel vient brouiller le message de ces fronts de libération en ne se battant que pour sauver les éléphants, sans aucune arrière pensée. Les éléphants, dont l'esprit de liberté a permis à Morel et ses compagnons de supporter l'internement en camp de concentration nazi, représentent le dernier symbole d'une nature libre. Mais ils représentent aussi un obstacle, un appel à l'Afrique primitive dont les indépendantistes aimeraient se passer. Pour eux, l'émancipation de leur continent ne passe que par l'oubli definitif de tout ce qui rattache l'Afrique à ses traditions. Si on oeut parfois sentir quelques longueurs au milieu de l'ouvrage avec un questionnement récurrent, au final, cela nous donne le temps de réfléchir à ces dilemnes. L'humanité est elle au dessus de la nature ? Faut il être misanthrope pour se consacrer à sa protection ? Chacun peut élaborer sa propre réponse car comme tous les bons livres, les racines du ciel posent beaucoup de questions mais n'apportent pas les reponses.

Un roman superbe sur l'Afrique et le refus de la destruction du monde sauvage par l'homme.

Toute l'histoire est construite sur les points de vue des différents personnages qui ont gravité autour de ce Morel qui part protéger les éléphants en Afrique Equatoriale Francaise .(qui regroupait autrefois le congo , l'oubangui et le tchad.) Je comprends l'intérêt sur le fond. C'est une aventure philosophique plus qu'écologique. Il s'agit de dignité, d'humanité d'autant que le protagoniste a vécu les camps de la seconde guerre , tout comme certains de ses acolytes. D'autres nationalistes africains y voient un appel à la liberté et à l'émancipation des territoires colonisés. Mais sur la forme, pour moi, la lecture a été laborieuse et inconfortable. J'avais du mal à savoir qui parlait de qui. Beaucoup de redondances et de répétitions. Des phrases à rallonge . L'auteur semble adorer le mot "misanthropie" qui ressort toutes les 2 pages. Une fin qui n'en est pas une puisque nous ne sommes pas plus avancés. ( et à ce compte là, je trouve qu'il aurait tout aussi bien pu s'arrêter plus tôt). J'étais contente d'arriver à la dernière page.

Les éléphants l’Afrique et les années 50. Un voyage extraordinaire où l’on ne veut pas refermer la dernière page

Je l'ai trouvé très long, bien écrit, mais long.