Gros-Câlin

Écrit en 1974 ce roman serait donc une fable d'anticipation ou peut-être déjà les années 70 préfiguraient de cette moderne solitude où des êtres en manque d'amour se croisent chaque jour sans jamais s'étreindre.. La métaphore du python enrouleur nommé Gros-Câlin amène le personnage à philosopher sur notre société d'individus individuels. C'est drôle et profond. La plume de Romain Gary donne à cette fable une envergure intéressante. Je vous le recommande.

Cette histoire s’enroule comme un python pour nous faire sentir le ridicule de notre existence ; un regard acide sur la société contemporaine qui nous fait rire et réfléchir Pas si anodin que cela en a l’air A lire et relire Toujours d’actualité

J'ai pleuré mes premières larmes de lectrice à la fin de "L'Adieu aux armes" d'Ernest Hemingway, mais c'était sans commune mesure avec ce qui m'attendait dans ce roman de Romain Gary. J'ai ri avec lui mais j'ai surtout pleuré tant de fois pour Monsieur Cousin que je n'ai plus jamais regardé un être humain de la même façon. Dans les années 70, Monsieur Cousin, atypique, vit seul à Paris. Petit employé de bureau, il souhaite créer des liens sociaux mais n'y parvient pas. Il adopte alors un python qu'il appelle Gros-Câlin car celui-ci, affamé, l'étreint. "Gros-Câlin" montre que l'amour est un besoin qui pourtant est refusé à certains. Cependant la réalité d'une vie sans amour est trop insupportable pour un être humain. Je ressens davantage de compassion pour mon prochain depuis la lecture de ce roman.

Je crois que c'est à cause de cet anti-héros qui se débat avec son incrédulité et sa gentillesse entre prostituées et banalité...

J'ai lu La Vie Devant Soi et la Promesse de l'Aube du même auteur, romans que j'avais adoré. Je me suis donc lancée dans celui-ci très confiante mais je n'ai pas accroché avec le style... J'ai adoré au début puis je me suis vite lassée.