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Résumé
Ce roman de l'extrême misère coloniale de l'Inde fait le récit de la folie du vice-consul, qui tire de son balcon en direction des jardins de Shalimar, où se réfugient les lépreux et les chiens de Lahore, et qui adjure dans le même temps à la mort de fondre sur la ville.
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4 avis sur ce livre
- Théo- 09/08/2024Dans la mousson, la frustrationMagnétique et nonchalante, Anne-Marie Stretter incarne le désir dans l'œuvre durassienne. Elle n'est pas l'héroïne principale, celle qui ressemble de près ou de loin à Duras elle-même, mais elle est l'autre, l'autre pour qui les hommes sont prêts à donner tout ce qu'ils possèdent. En effet, deux ans après la publication du Ravissement de Lol V. Stein en 1964, Marguerite Duras revient plus précisément sur la destinée d'Anne-Marie Stretter et sa vie à Calcutta en tant que femme d'ambassadeur, caractérisée par sa liberté morale et sexuelle. C'est elle qui rayonne dans Le Vice-Consul. Ce n'est pas ce dernier qui tient l'œuvre sur ses épaules. Il n'est qu'un prétexte : l'ex vice-consul de France à Lahore qui y a commis tant d'horreurs est la cible des ragots et des rumeurs du cercle diplomatique de Calcutta, pour autant, c'est Anne-Marie Stretter qui décide des lieux, des humeurs, des désirs, ceux des hommes. Puis enfin, la misérable, celle qui était nécessaire pour habiller l'Antithèse de l'œuvre durassienne entre luxe et pauvreté : la mendiante vagabonde. Elle n'a pas de nom mais elle reprend les caractéristiques des femmes de Duras : la folie, l'ostracisme, le péché, la faim, le baby blues chronique, la nudité. Dans un récit ni tout à fait enchâssé, ni tout à fait principal, la jeune fille parcourt le Mékong, le Gange, les villages, les carrières, les marchés, les lieux, matériau si cher à Duras. Elle le dit elle-même : c'est avant tout sur les lieux que Duras écrit. C'est alors le sentiment d'exclusion qui résonne à fond dans ce roman, à la fois celui de la jeune fille qui chante, celui du vice-consul qui attend son affectation ou peut-être de l'affection tout simplement, mais aussi celui du lecteur. Victime des non-dits et de l'objectivité narrative paroxystique, le lecteur est, pour sûr, en décalage avec ces personnages irréels flirtant entre poésie vindicative et prose assourdissante. Une chose est certaine : Duras ne cesse de renouveler le triangle mimétique dans une œuvre privée de jouissance, où l'on entend les pas lourds de l'impuissance et de la frustration. Le récit en tant que récit demeure la force malléable et protéiforme de Marguerite Duras.11
- _lysa.s- 03/08/2024Euh.Ce roman explore des thèmes complexes et intéressants, certes, tels que l'exil, la solitude ou encore le désir mais je n'ai trouvé l'histoire que peu captivante. Les personnages n'évoluent pas : le vice consul est seul et reste seul, la mendiante s'exile et reste en exil, et Anne-Marie est objet de désir et le reste. Si je devais désigner tout de même un personnage préféré dans cet assemblage maladroit de situations je choisirai la mendiante, car elle m'a tout de même quelque peu touchée. En bref, je me suis ennuyée mais peut-être (et je l'espère) que ce livre résonnera davantage en vous qu'en moi ! J'en profite pour terminer cet avis avec une citation du livre que j'ai particulièrement apprécié : "Faute d'aimer j'ai cherché à m'aimer mais je n'y suis pas parvenu."00
- Librairie Delamain- 26/05/2023Delamain aime !Un roman à l’ambiance dense et épaisse comme de l’encens, entêtant comme une mélodie qui vous hante …00
- Mahost- 22/02/2022ConfusionJ'ai adoré découvrir Marguerite Duras avec Le Ravissement, mais je ne l'ai pas retrouvé dans le Vice-Consul. Son style était là, mais beaucoup plus confus, étiré. On sent un terrain d'expérimentation, sur l'idée de communication. On sent une dimension sexualisante chez Anne-Marie Stretter, une dimension femme fatale très intéressante. Mais je n'ai pas du tout accroché à la narration alors même qu'il était identique dans Le Ravissement.00
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