Klara et le soleil

Klara est une AA , comprenez une amie artificielle, un androïde spécial, destiné à tenir compagnie à un enfant. Elle est la narratrice de l’histoire. Curieuse et désireuse de comprendre le fonctionnement des êtres humains, elle observe le monde depuis la vitrine du magasin où elle est exposée. Quand Josie, une petite fille, porte son dévolu sur elle, Klara est la plus heureuse du monde. La gérante du magasin a bien compris qu’elle était un androïde spécial, bien plus perspicace et empathique que les nouveaux modèles de robots, les BB3. Cette perspicacité, Klara en aura besoin pour faire face aux nombreux obstacles qui l’attendent : comprendre la relation compliquée entre Josie et sa mère, les attentes de la famille l’a concernant ainsi que l’étrange maladie dont souffre la petite fille… Autant le dire d’emblée, Ishiguro est l’un de mes auteurs contemporains préférés. Klara et le soleil, même s’il n’atteint pas à mes yeux le niveau du grandiose : auprès de moi, toujours, est un petit bijou de roman d’anticipation teinté d’une douce mélancolie dans un futur pas si éloigné que cela du nôtre. J’ai toujours été sensible au style d’écriture d’Ishiguro, là où certains lecteurs déplorent une lenteur dans la mise en place de l’histoire et dans le développement des personnages, j’apprécie la subtilité et la finesse avec laquelle il parvient à mettre en lumière les multiples façades de la nature humaine. Le fait que tout cela soit analysé, décortiqué du point de vue d’une machine, permet aux lecteurs d’avoir une approche nouvelle du fonctionnement de l’être humain, de révéler l’ambivalence de nos comportements, les nuances de nos émotions, etc. Parce que Klara est un bon robot, elle comprend vite que pour aider Josie, elle doit avant tout saisir ce qui fait que les humains sont des humains, c’est-à-dire, notre essence, notre âme. Il lui faudra alors analyser, encore et toujours dans une observation intense notre espèce, jusqu’à mimer nos comportements pour enfin les comprendre. Le sens du sacrifice de Klara, le rapport qu’elle entretient tout au long du roman avec le soleil qui lui fournit l’énergie nécessaire pour fonctionner, mais qui se transforme au fil des pages en un lien quasi-mystique sont autant d’éléments qui rapprochent Klara et le soleil du conte philosophique. Un conte qui soulève son lot d’interrogations propres au genre SF : Où se trouve la limite entre l’homme et la machine ? Quel part est transférable de l’un à l’autre ? Suffit-il de capter les nuances de nos émotions, puis de les recopier ? Ishiguro réussit avec toute sa délicatesse à esquisser le portrait d’une société futuriste soumise aux intelligences artificielles, une société qui utilise la technologie pour le meilleur et pour le pire, sélectionnant le destin de ses citoyens, séparant le bon grain de l’ivraie. Une société perdue, car rattachée malgré elle à sa nature humaine dont elle ne parvient pas à se défaire.

La 4eme de couv ainsi que le fait que l'auteur soit un prix Nobel m'ont donné très envie de lire ce livre. Mais je suis très déçue de cette lecture que j'ai trouvé ennuyeuse, avec très peu d'action, aucune réponse aux questions que l'on se pose, de trop grandes descriptions. Ne vaut pas le coup selon moi.

Ishiguro raconte ici avec poésie la maladie, l’amour et l’humain du point de vue de Klara, une intelligence artificielle. Un regard neuf, doux mais un peut-être trop naïf à mon goût. Par moments, j’ai trouvé que le livre traînait en longueur et/ou manquait de clarté.

J’ai beaucoup aimé l’histoire, les différents liens que Klara tisse peu à peu avec les personnages, la découverte du monde à travers ses yeux. Mais c’était assez long par moments, un peu lent, et les secrets de la famille n’ont pas été assez creusés à mon sens. Tout reste superficiel, probablement dans le ton de ce que peut ressentir Klara certes, mais j’ai fait plusieurs pauses avant de réussir à finir ce livre. Je m’attendais à plus de sensations à la fin !

Klara et le Soleil m'a été chaudement recommandé, aussi ai-je commencé ma lecture avec un esprit plutôt positif, mais je n'ai finalement pas réussi à m'en imprégner. Le sujet traité est assez banal : celui des IA, de leur comportement en communauté, des éventuelles dérives d'une société où domine la technologie. Toutefois, l'auteur apporte un regard neuf dans son approche du sujet, en faisant du narrateur l'IA nommée Klara. Si le début du roman m'a intéressée en raison de cet aspect plutôt novateur et des questions qu'il soulève (jusqu'où une IA peut-elle apprendre du monde extérieur ? quelles sont les limites de son paramétrage ? une IA peut-elle vraiment ressentir des émotions, ou est-elle simplement programmée pour les identifier et les reproduire au moment adapté ?), une fois Klara adoptée par sa nouvelle famille, j'ai perdu tout intérêt pour ce livre. En effet, beaucoup d'éléments concernant le contexte social dans lequel s'inscrit l'histoire sont à peine évoqués, sans toutefois être développés. Les contours de cette société sont flous, on peine à savoir jusqu'où est poussée l'immoralité et l'indécence de ce monde mal dépeint, et ainsi, on perd le potentiel qu'aurait pu avoir ce roman. Au-delà, la croyance presque religieuse du robot envers le Soleil m'a paru peu cohérente avec le concept même d'une IA, et a ainsi joué dans mon désintérêt pour cette lecture.