Né d'aucune femme

Bon, chaque fois que j'écris un avis, je fais en sorte de ne pas spoiler le roman outre mesure. Me limitant parfois à une anecdote sur ma lecture, quelques généralités sur le roman et mon ressenti vis-à-vis de ma lecture. Je me cantonne aussi le plus possible au quatrième de couverture. Mais, dans le cas de ce livre, ce dernier est très TRÈS limité. On nous apprend juste que nous allons en apprendre plus sur la vie d'une certaine Rose par le prisme des carnets qu'elle a rédigé. Je ne peux rien dire de plus là-dessus. Cependant, on ne nous prépare pas à la violence et le drame de la vie de cette malheureuse Rose. Rédigé avec belle connaissance de la dramaturgie, ce roman mérite d'être lu car les cotés les plus sombres de l'être humain y sont terriblement dépeintes. La lâcheté, la méchanceté, le dépit par la pauvreté, l'envie, le meurtre... toutes ces facettes horribles de notre espèce vont s'allier contre la pauvre Rose qui, au lieu de se morfondre dans la folie, va écrire ces pages qui changeront la vie du prêtre qui aura parcouru ces pages remplis de frissons. Ce roman est beau et horrible à la fois. La vilenie de l'être humain en est la toile de fond, éclaircie par des petites taches de couleurs vives représentants l'envie de vivre de notre protagoniste. Vous, lectrices et lecteurs voulant vous aventurer dans ce livre, préparez-vous à frissonner de dégoût de ce que l'on peut faire subir à une femme captive. D'être accablés par le manque de courage des gens qui pourraient lui venir en aide. De sa condition en tant que femme en son temps. Lecture puissante et prenante, vous ne pourrez pas le lâcher....

Roman noir mais véritable conte sur la souffrance des femmes et en l’occurrence sur la souffrance d’une femme, Rose. Ici se dresse l’absolue nécessité de leur laisser la parole et de les écouter.

C’est éprouvée, vidée que j’ai terminé ce roman hier soir. Avec cet étrange sentiment d’avoir côtoyé de près, trop près, la noirceur humaine. Cette noirceur c’est un prêtre qui va nous la révéler. Suite à une énigmatique confession et alors qu’il est appelé dans un asile afin de bénir le corps d’une femme, le Père Gabriel trouve sous la robe de la défunte les cahiers de Rose. Ceux dans lesquels elle raconte son histoire... Les mots de Franck Bouysse sont à la fois beaux et durs. On tremble pour Rose. On souffre. Pourtant c’est la qu’est le talent de Franck Bouysse, on plonge dans l’abime. Ce fut ma première rencontre avec cet auteur et assurément une révélation. Rose, quant à elle, entre dans mon panthéon. Celui des personnages romanesque que je n’oublierai jamais. Un roman noir, très noir, éprouvant mais magistral qui nous laisse sans voix. Un coup de cœur déchirant. Lisez le.

Quel livre! Je n’ai pas les mots pour décrire ma cruauté de l’histoire qui s’oppose à la beauté du récit. Les premiers chapitres sont difficiles à se coordonner mais ensuite l’histoire prends place. Ce livre interpelle et provoque toute sortes d’émotions : la colère, la peur, la tendresse, l’amour. Il fait également référence a beaucoup de qualités humaines nobles : le courage, l’entraide, la persévérance, la résilience et l’abnégation mais également a de vilains défauts : l’arrogance, le mépris, la domination des personnes qui se pensent toutes puissantes. En un mot ce livre est bouleversant, la fin est amenée avec beaucoup de délicatesse. Et jusqu’au bout le livre nous tient en haleine. Bravo pour ce chef d’œuvre c’est un vrai coup de cœur!

Écriture formidable.. un roman terrible mais si beau.