Calme plat

Rae et Ingram, jeunes mariés en lune de miel, sont en croisière sur leur voilier au beau milieu du Pacifique. Alors qu’ils traversent une période de mer plate sans vent, ils accueillent un jeune homme sur son canot. Ce dernier leur raconte son naufrage et la perte de ses coéquipiers. Alors qu’Ingram, méfiant, inspecte le voilier en perdition du jeune homme, il voit son propre bateau s’éloigner à toute vitesse avec sa femme encore à bord. Le chrono de la survie est alors démarré. Une course effrénée avec des scènes de navigation très bien décrites et des personnages complexes. Ce roman nous fait habillement basculer d’une atmosphère idyllique à une situation cauchemardesque qui nous tend jusqu’à la fin.

Une bonne action ne reste jamais impunie ! Telle pourrait être la « morale » de ce roman très noir et très réussi qui se déroule en moins de vingt quatre heures en plein océan Pacifique. Ingram et Rae, mariés depuis peu, naviguent à bord d’un voilier à destination de Tahiti. C’est Ingram, marin expérimenté, qui est à la manœuvre mais Rae en apprend rapidement les rudiments… Ils sont dans une zone où les alizés sont absents (ou erratiques) et se retrouvent encalminés sous une chaleur à la limite du supportable, à des milliers de kilomètres de la terre la plus proche (les Marquises). C’est alors qu’ils remarquent un autre bateau non loin du leur, qui semble également immobilisé, et un canot qui vient vers eux. L’homme qui aborde semble épuisé : il raconte que ses trois compagnons (son épouse et un couple d’amis) ont succombé à un empoisonnement dû au botulisme, qu’il est le seul survivant et que son voilier est en train de couler. Ingram et Rae le recueillent mais Ingram n’est pas totalement convaincu par l’histoire racontée par Hughie Warriner… Il décide d’aller inspecter le bateau pendant la sieste du jeune homme. Très mauvaise idée. A bord une surprise l’attend mais ce n’est rien à côté de celle qu’il découvre en voyant son propre voilier, avec sa femme à bord, s’éloigner… A la barre, le rescapé, totalement requinqué et lorsque Rae tente de reprendre le contrôle, Hughie l’assomme… D’un côté un bateau qui utilise son moteur pour quitter la zone, piloté par un homme qui a tout du psychopathe et une femme blessée voire morte ; de l’autre, un voilier qui prend l’eau de toute part et que le moindre grain enverra par le fond et un homme déterminé, prêt à tout jusqu’à l’impossible, pour retrouver son épouse… Double huis-clos cauchemardesque, ce roman m’a tenue éveillée une grande partie de la nuit. Impossible de le lâcher ! L’auteur fait monter le suspens crescendo dans une tension de toutes les pages. C’est très fort, très bien construit, les personnages ont une véritable épaisseur, la fin tient toutes ses promesses. Je n’ai même pas été gênée par le vocabulaire de la navigation alors que je n’y connais absolument rien (pas prête pour le Vendée Globe, même en virtuel ! et bien contente de ne pas avoir choisi la voie maritime pour aller en Polynésie !). Une totale réussite.

Ingram et Rae passent leur lune de miel en mer sur un voilier. Ils naviguent sur l’océan pacifique pour rejoindre Tahiti. Ils se font accoster par un jour sans vent, par un homme ahuri dans un canot de sauvetage. Son bateau est en train de couler leur dit il. C’est alors qu’Ingram décide d’aller voir ce bateau et là… les ennuis commencent. Un thriller un peu décousu et pas très crédible avec une suite de revirements de situation peu convaincants. Je n’ai pas aimé.