Une enquête du commissaire Van In. Le carré de la vengeance

Bruges, ville musée : on admire l’architecture flamande, on flâne le long des canaux, on déguste des chocolats, on s’arrête devant les vitrines des joailliers (j’adore Bruges, j’y suis allée de nombreuses fois)… Et tiens, justement, que se passe-t-il à la bijouterie Degroof ? Tous les bijoux ont disparu des présentoirs… C’est un peu par hasard que le brigadier Versavel et son jeune équipier découvre ce matin là le cambriolage dont vient d’être victime l’un des bijoutiers les plus renommé de la ville, appartenant à l’une des familles les plus en vue dont le patriarche est très impliqué dans la politique locale. Pas étonnant que le commissaire Van In et la substitut Hannelore Martens soient dépêchés sur les lieux ! Ils découvrent que les voleurs n’ont rien pris mais qu’ils ont dissous toutes les pièces de joaillerie dans un bain d’acide, laissant sur place un message ésotérique… Ce polar belge végétait dans l’une de mes bibliothèques depuis des lustres ! Je suis ravie de l’avoir réveillé de ce coma vraiment immérité. C’est un très bon polar, avec des personnages hauts en couleur, tel Van In, un flic « à l’ancienne », cultivé, divorcé et endetté (si ça va de paire !), séducteur et grand amateur de bière, et telle Hannelore Martens, la jeune procureure intelligente, ambitieuse et très séduisante qui ne laissera pas Van In de marbre. Sans oublier le brigadier Léo Verstavel et tout un apanage de personnages secondaires qui ne manquent pas de consistance. L’intrigue, crédible, est très bien construite (même si l’on sait dès le départ -le titre est évocateur !- qu’il s’agit d’une vengeance à l’encontre de la famille Degroof) sur fond de secrets de famille inavouables, de vies dévastées, avec des rebondissements qui surviennent aux bons moments et maintiennent le suspens jusqu’à une fin surprenante mais très bien amenée. Belle découverte, je vais me pencher sur les autres volets des enquêtes du commissaire Van In.