Congo : récit

Pour une raison que j’ignore moi-même, j’avais imaginé que Vuillard était un petit gars sympa, tranquille, posé, et qui parlait d’histoire de manière légère, une sorte de Sebald si vous voulez. Autant dire que j’ai rapidement pris un coup dans les dents. Eric est remonté, véhément, il ne prend même pas le temps de faire dans le détail ses recherches (« le baron de je sais plus quoi »), et on comprend pourquoi : la conférence de Berlin, la création ex-nihilo d’un « pays », une moitié de continent en fait, pour le bon plaisir d’un petit souverain, et ses multiples tortionnaires a de quoi écœurer, révulser. Pas étonnant donc, que la violence de cette écriture s’exprime à plein poumons.

L'écriture est magnifique, percutante. Le sujet terrible. Un excellent livre.

Toujours aussi bon, Vuillard, qui en excellent écrivain de son temps continue sa grande entreprise de dire le monde tel qu'il est. La plume de l'auteur est toujours aussi alerte. À lire... Congo !