L'ordre du jour : récit

C’est ce que l’on appelle, se prendre une claque. Je l’ai lu d’une traite, 150 pages. On ressort de cette immersion avec un sale goût dans la bouche. La lâcheté et le cynisme de l’humanité décrites et factualisees par ce récit.

L'ordre du jour, d'Éric Vuillard mérite pleinement et simplement son prix. En quelques mots, l'histoire commence en 1933, dans une petite pièce du Reichstag à Berlin, dans laquelle se trouve quelques dizaines d'industriels fortunés. L'ordre du jour ? Financer la campagne électorale du parti nazi pour les élections de mars 1933. Un petit geste pour ces hommes fortunés mais qui eut des conséquences graves. Bien que cette brève réunion soit le point de départ de ce récit, lequel relate simplement que les petits gestes font la grande histoire. Le petit geste du chancelier autrichien qui n'a pas osé tenir tête à Hitler lorsque celui-ci a envahi l'Autriche. Le petit geste des premiers ministres Daladier et Chamberlain qui se sont fait berné avant la guerre. Un récit palpitant, court et agréable mentionnant les petits gestes de l'histoire ayant conduit à ce massacre... À méditer

Par les temps qui courent, lire « L’ordre du jour » d’Eric Vuillard relèverait presque d’une prescription nécessaire voire obligatoire pour aborder les six prochains mois... Dans ce récit implacable donc, l’auteur démontre à quel point les faiblesses des uns, les manipulations des autres, les tractations de bas étages, les multiples compromissions et le « chacun voit midi à sa porte » mènent le monde. À travers des événements vus par le petit bout de la lorgnette, Vuillard narre, avec une précision telle qu’on se sent presque dans l’histoire, la montée du parti nazi entre 1933 et 1938. Il commence avec cette hallucinante réunion qui rassemble en 1933, Hitler et les 23 grands industriels allemands (Opel, Siemens, Krupp, Bayer, Allianz...) pour une levée de fonds qui financera le parti nazi. Les industriels ferment les yeux, financent. Leur intérêt avant tout. Aucun ne moufte. Ni maintenant, ni après. Il finit avec l’Anschluss, loin des images triomphantes véhiculées par le parti nazi, et décrit une série de faits où tout n’est que faiblesse, intimidation, lâcheté et petitesses. « On ne tombe jamais deux fois dans le même abime. Mais on tombe toujours de la même manière, dans un mélange de ridicule et d’effroi. » Un récit tout aussi court que percutant.

J’attendais beaucoup de ce récit mais je n’ai strictement rien compris à cette lecture. Je suis très déçue. J’ai pas aimé la plume de l’auteur, ni les événements. Je ne recommande pas. ⭐️/5

étude passionnante de la mécanique du pire. Comme le dit l'auteur : « Les plus grandes catastrophes s’annoncent souvent à petits pas ». Brillant💕 Chronique complète sur mon blog Véronique.danthonay.com