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Résumé
Les enfants endormis Au tournant des années 1980, alors qu'une partie de la jeunesse sombre dans l'héroïne, un étrange syndrome fait son apparition dans les hôpitaux français et américains. Les Enfants endormis retrace cette double histoire, intime et collective. À travers un prisme inédit, Anthony Passeron rouvre les archives de la lutte contre le sida, entre roman familial et épopée scientifique.
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49 avis sur ce livre
- Lou Knox- 27/07/2022Les enfants endormisTu sais minou, c’est pas à la quantité de larmes que je viens de verser en fermant ce livre que je vais comparer la qualité de ce premier roman. Parce qu’au-delà de savoir si ce livre « vaut le coup », ce qu’Anthony Passeron fait, c’est énumérer des faits, des situations et ce, toujours sans juger, alors qu’il aurait toute la légitimité à le faire. Alternant entre souvenirs familiaux et montée du sida dans le monde, l’auteur enquête à la fois sur un oncle disparu et sur l’impact de l’invisibilisation liée à la sérophobie et à l’homophobie sur la propagation de cette pandémie. Toujours un chapitre lié à la famille, puis un autre en immersion dans le système médical français (et mondial). Le texte est brut, il n’hésite pas à sortir les chiffres, les noms, les situations insoutenables des victimes, des familles des victimes (dont un passage hyper dur sur l’hospitalisation de Désiré). Alors ok, notre métier c’est de vendre des livres quand on hurle aux coups de coeur. Mais lire et défendre des livres a aussi souvent été politique chez moi (quitte à ce que ça m’apporte des emmerdes, mais balek’). J’ai énormément pensé à Dallas buyers club, aux Nuits fauves, aux séries de Ryan Murphy Pose et Hollywood qu’il vous faut absolument voir, je vous promets. Les Enfants endormis ne se juge pas. Il se lit, et peu importe la qualité des autres titres de la rentrée, celui-ci sera le premier auquel je penserais quand on me demandera un conseil. Anthony, merci pour ces hommages aussi célestes qu’intelligents, mais également pour avoir levé le voiles sur certains aspects encore flous de mes propres souvenirs, sur des non dits parce que la honte ou la méconnaissance, vraiment, merci. Et merci aussi aux @editions_globe et à @marielaurepascaud de m’avoir envoyé ce service de presse, j’arrête pas de chialer mais je pense qu’il faut que ça sorte comme ça (je suis dévasté). - sortie le 25 août 2022 - Pfiou, See ya ✨110
- Sheppard- 12/10/2022Un premier roman phénomène!Ce premier roman est magistral ! Anthony Passeron rend un hommage vibrant à son oncle, Désiré, mort du SIDA il y a quarante ans. À travers le destin tragique de son oncle, Anthony Passeron traite des oubliés, de cette périphérie que l'on ne voit pas, que l'on ne veut pas voir. Dans ce livre, deux enquêtes s'entremêlent. La première se consacre à la propagation du SIDA dans les années 80 et le parcours des chercheurs français et américains pour contrer ce nouveau virus, cette « nouvelle peste » comme le titre Paris Match. La seconde se concentre sur Désiré, le jeune homme fêtard et ioveux mais sous l'emprise de la drogue, infecté par la maladie. L'auteur relate l'ascension de ses grands-parents, devenus bouchers dans ce village de l'arrière pays-niçois, ancienne sous-préfecture des Alpes-Maritime, des gens respectés et fiers de leur parcours. Il raconte aussi leurs deux garçons : Désiré, l'aîné, celui à qui on prédit un bel avenir tant il est brillant et charmant, et le père d'Anthony, qui va reprendre l'affaire familiale. Il y a le sang de l'abattoir, le sang de la viande, celui qui fait vivre la famille Passeron. Et il y a le sang de Désiré, celui piqué par l'héroine, infecté ensuite, tout comme celui de sa compagne et de leur future fille qui embrasseront le même destin. Il y a le déni de la communauté internationale alors que des personnes meurent. La communauté homosexuelle est ciblée, les nouveaux pestiférés agonisent dans des conditions horribles. Les scientifiques se battent pour trouver des remèdes. En vain. Il y a le déni d'une mère sur la maladie de son fils. Une mère qui va cacher le mal qui ronge son aîné. Une mère qui va se dépasser pour soigner et accompagner son fils alors que les infirmiers refusent de s'occuper de lui. La douleur est grande tout comme ce sentiment de solitude propre aux victimes et à leurs familles. Il y a la propagation de la maladie. Elle ne fait de cadeaux à personne. Elle se matérialise dans les visages de Rock Hudson, de Michel Foucault, et dans les autres moins célèbres comme celui de Désiré, ces enfants endormis. Il y a le développement des expériences scientifiques pour trouver des traitements pendant que les malades continuent de mourir. Sans pathos, Anthony Passeron met en lumière la vie de son oncle, sobrement. L'intime croise l'histoire pour relater la vie oubliée d'un homme. La restitution est forte, les scènes liées à la maladie sont glaçantes et le lecteur ne sort pas indemne de ce livre magistral. Avec une double chronologie remarquablement écrite et factuelle, l'auteur fait de Désiré le symbole de ces enfants endormis et le visage de ces malades anonymes.60
- pounette- 01/10/2024SIDA 🫶"A chacun son domaine : aux médecins la science, à ma famille le mensonge." Le silence, le déni et la honte... 💉Début des années 80. Une partie de la jeunesse sombre dans l'héroïne. Des gosses qu'on retrouve évanouis en pleine journée dans la rue. Des enfants endormis. Les yeux revulsés, une manche relevée, une seringue plantée au creux du bras... 💉Un étrange syndrôme fait son apparition dans les hôpitaux... 💉Le long combat d'une famille. Espérer dans un univers sans espoir. Prévoir dans un monde sans avenir. Se battre dans un monde sans victoire. Agir, en vain... 💉En parallèle, le long combat de la science... L'auteur mêle brillamment l'histoire du sida à l'histoire intime de sa famille issue du milieu rural. C'est un récit témoignage à deux voies extrêmement bien documenté. Les chapitres très courts alternent entre l'enquête scientifique et la partie intimiste. La première moitié du roman m'a un peu moins touchée, nous apprenons à connaître cette famille et les données scientifiques sont parfois un peu techniques. Elles restent cependant très intéressantes car elles relatent le travail titanesque des chercheurs français et américains face à la traque du virus. La seconde moitié est beaucoup plus émouvante car, ça y est, nous nous sommes attachés à cette famille et nous vivons avec elle le cauchemar de ce virus dont nous découvrons avec stupéfaction l'origine en fin de récit. Un premier roman poignant et d'une grande pudeur sur les ravages du SIDA. Un très bel hommage à Désiré, l'oncle d'Anthony Passeron, mais également à tous ces hommes, ces femmes et ces enfants endormis. 😪 🫶50
- Mario- 05/02/2023Une volonté de comprendreA la fois une histoire familiale douloureuse et une recherche fondamentale sur le sida. Un livre que l'on ne peut pas lâcher. Un parcours de souffrance familiale dans les années 1980 que l'auteur nous transmet avec une grande vitalité et une belle écriture. Un très bon livre.50
- Annammb- 12/09/2022PoignantEn alternant des chapitres narrant son histoire familiale et la recherche scientifique sur le sida, Anthony Passeron inscrit la grande histoire dans la petite et rend un hommage bouleversant à son oncle Désiré, mort du sida à la fin des années 80. Les chapitres relatant la lutte scientifique contre la maladie sont instructifs et passionnants et reviennent sur les petites victoires, mais aussi les échecs essuyés, ainsi que la guéguerre entre les scientifiques américains et français. Passeron signe un roman émouvant sans jamais tomber dans le pathos et sans jugement aucun. Coup de cœur !50
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