Apocalypse bébé

J'ai lu ce roman pour mes études, cependant je l'ai choisi. J'étais curieuse de voir ce qu'était cette fameuse Virginie Despentes. Les critiques ne mentent pas. C'est brute, et violent. Les répliques cinglantes du narrateur m'ont fait sourire. D'autres passages plus violents m'ont fait grimacer. Quand j'ai lu "Romance Lesbienne" sur Google, je m'attendais à de l'érotisme et de la passion. J'ai plutôt ressenti le côté brute et "masculin" qui ressort des clichés sur les lesbiennes. J'ai été déçue par l'image que ça en donnait. J'ai eu du mal à accrocher à l'histoire mais les personnages par contre m'ont tout de suite plu. Virginie Despentes maîtrise le style, le choix des mots, les descriptions, les dialogues. Ça me change des livres fantastiques au longue description féerique. Ces descriptions sont claires est très fortes. J'ai notament été admirative lorsqu'en haut d'une falaise on a un description poignante du vertige. J'ai apprécié avoir des personnages féminins fort, et important pour l'histoire. Ce ne sont pas celle qui sont sur le devant de la scène habituellement. Et ça m'a fait du bien. Parce que je me suis dit que c'était possible d'être l'héroïne d'un roman même en étant pas "exceptionnelle" ou "parfaite". Ça m'a redonné foi en moi. La fin m'a rendue perplexe. Enfaite j'ai pas compris, pourquoi comment. Peut être qu'il n'y a pas toujours de message mais là c'était vraiment inhabituel comme fin. Enfin vous verrez bien si vous le lisez.

Apocalypse est un terme assez difficile à définir dans le langage littéraire. Certes en théologie, il est la définition de la fin du monde dans sa généralité. Je ne pense pas que cela soit le cas pour ce titre. Pourquoi tenter de trouver une définition au titre alors que pour beaucoup d’entre vous, vous cherchez seulement à savoir ce que j’ai pensé du livre ? Peut-être aussi parce que j’ai une hypothèse ? Bon d’accord, j’ai une hypothèse, vous m’avez eu à l’usure. Bien joué lectrice ou lecteur me faisant l’honneur de lire ces quelques lignes. Je ne pense pas qu’ici Apocalypse soit à prendre au sens général, mais plutôt au sens personnel. Dans ce road book écrit avec la plume incisive et directe de l’auteure, nous suivons les péripéties de deux femmes. La première cherchant la deuxième pour la ramener dans le cocon familial. Une aventure oui, mais aussi une nouvelle vie pour ces deux protagonistes. D’où, je pense, le terme « Apocalypse ». La fin de leur monde habituel, pas franchement rose, ni agréable, mais une vie. Pas de spoiler, lisez ce livre, je l’ai vraiment trouvé génial. Mais j’ai pris plaisir à essayer aussi de comprendre ce terme fort du titre. Pour l’une, une nouvelle vie commencera, de nouvelles expériences, qui viendront aussi avec de nouvelles craintes. Pour la seconde la fin d’un calvaire et le début d’une nouvelle façon de penser, d’agir. Les personnages secondaires de ce roman aideront aussi le lecteur à comprendre tout ce qui a pu passer par la tête de la détective et de la jeune Valentine qui auront un destin lié, sans jamais vraiment se rencontrer, ni se parler. Personnages secondaires ne manquant pas non plus d’intérêt ce qui m’amène aussi à penser que peut-être un petit peu plus de présence de ces vies dans le roman n’aurait pas été de trop. Mais quel final ! Quelle intensité soudaine et d’une violence qui m'aurait peut-être moins touché si j’avais lu ce livre à la période de sa sortie. Mais pour comprendre le sens de cette phrase de conclusion chères lectrices, chers lecteurs, il vous faudra être prêt à rentrer dans cet univers plein de punch, de passion et d’extase.

Découverte de l'auteur, mélange d'intrigue, de satire de la société et de provocation.

Une lecture qui m'as sortie de ma zone de confort habituelle. J'ai été happée par la cadence de l'intrigue et le côté farfelu des personnages. J'ai aimé le style brut et fluide. Histoire un peu "barrée" qui a très bien fonctionner avec moi et qui m'as tenu en haleine jusqu'à la fin. Je recommande.

Même si très bien écrit avec des personnages satiriques intéressants, le mystère est un peu plat. Ce n’est que vers les 50 dernières pages qu’on sent une tension dans l’histoire.