La sentence

Tookee, une jeune femme ojibwee est condamnée à la prison après avoir commis un fait par amour. Pendant son incarcération, elle reçoit un dictionnaire, envoyé par l'une de ses enseignantes. C'est à partir de ce moment-là que Tookie va tomber amoureuse des mots et des livres. Quelques années plus tard, à sa sortie, elle est embauchée dans une librairie spécialisée dans la littérature  autochtone.  Mais un matin, elle ressent quelque chose d'étrange à la librairie, elle ressent une présence, celle de Flora, une cliente récemment décédée dont Tookie est la seule à ressentir sa présence.  Qui était réellement Flora ? Pourquoi hante t'elle la librairie ?  Nous sommes en 2020, cette même année le Covid chamboule la face du monde et l'affaire Georges Floyd ébranle l'Amérique. C'est avec une plume envoûtante que Louise Erdrich nous conte cette histoire. Un roman qui mêle habilement humour, rites amérindiens, amour, maternité, racisme, et l'amour des livres. J'ai été touchée par le personnage de Tookie qui cherche sa place dans ce monde et dans la famille qu'elle forme avec Pollux, son mari et père d'une jeune femme, Hetta, tout juste maman.  J'ai adoré le personnage de Pollux, mari aimant et dévoué à sa femme. J'ai aimé me perdre dans les mots de Louise Erdrich même si à certains moments j'ai un peu décroché et y ai trouvé quelques longueurs. Un roman plein d'humanité et d'espoir avec en son centre un bel hommage aux livres, aux auteurs et aux mots.

Après des années d’incarcération et un passé difficile, Tookie travaille dans une librairie indépendante de Minneapolis et mène une vie paisible avec son mari Pollux. Le décès de Flora, une cliente emblématique à la fois adorée et détestée pour son obsession envers les peuples autochtones, bouscule son quotidien. L’esprit de Flora refuse de quitter les lieux et hante la libraire. Pour faire face à ce problème de fantôme, Tookie va devoir affronter les fantômes de son propre passé. Après sa sortie de prison, n’aurait-elle pas trop vite enfermé tous ses souvenirs douloureux dans une boîte de Pandore ? J’ai adoré l’ambiance de cette librairie. À chaque fois que j’ouvrais le roman, j’avais envie de m’y téléporter, de déambuler entres les rayons en humant les odeurs de sauge et d’herbes sacrées, de demander conseil à l’équipe pour découvrir les grands noms de la littérature amérindienne. Ce roman regorge de conseils de lecture. C’est un hommage à la littérature, à nos bibliothèques. Car oui, les livres sont des biens de première nécessité ! J’ai adoré Tookie. Forte et fragile à la fois, tellement humaine. Je reviendrai lui rendre visite, au hasard des pages. J’ai adoré le style de Louise Erdrich, son trait d’humour, ses engagements narratifs. Certains passages étaient difficiles : l’année 2020 était une sorte d’année zéro pour nous tous. Je ne peux que recommander ce bijou, et il me tarde de découvrir le reste des œuvres de Louise 💙.

Première lecture de cette autrice talentueuse. Je découvre le monde des Amérindiens, leur culture, leur besoin de reconnaissance... On s'attache aux personnages et à la poésie de l'écriture.

"j'avais vu tant de choses sur son visage. J'avais vu la lueur de l'étincelle, le vertige de la grande roue et plus encore. J'avais vu les quatre vents traverser le vert du vaste monde. J'avais vu les feuilles se serrer en un semblant de toile, obstruant ma vision." J'ai beaucoup aimé le personnage principal, son histoire ! Je trouve que l'écriture est poétique, il y a des passages vraiment intéressants, forts. Et qu'il y a aussi beaucoup de sensibilité.

Histoire fantastique sans l'être, mêlant fantômes, traditions et croyances autochtones au quotidien pesant d'un Minneapolis de l'année 2020 - meurtre de George Floyd et crise sanitaire. Roman bien ficelé au personnage principal brut de décoffrage d'apparence auquel le lecteur finit par s'attacher.