Fille en colère sur un banc de pierre

C’est l’histoire d’Aïda, expatriée à Palerme suite à un drame familial survenu à ses huit ans. Sa petite sœur Mimi, disparaît la nuit du carnaval de l’île. Elles n’avaient pas le droit d’y aller mais sont passées outre à cette interdiction et ont fait le mur. Mais Mimi, 6 ans s’évanouit dans la nature sans laisser de trace. Après 8 ans de silence paternel, Aïda fuit l’île avec l’aide de sa mère. Elle a 16 ans et depuis 15 ans elle vivote dans Palerme. Son père meurt et ses sœurs l’avertissent de son décès. Elle décide alors de venir assister aux obsèques et obtenir sa part de l’héritage. Peu à peu elle va découvrir ce qu’il est vraiment arrivé à Mimi et le rôle joué par ses sœurs dans cette disparition. Elle va renouer avec son amour d’enfance qui n’est autre que son beau-frère. La femme en colère, c’est elle, lorsqu’elle s’asseyait sur un banc de pierre pour regarder Leonardo travailler à monter des murs. Sa colère inexprimée à l’époque, l’a empêché de parler à celui-ci et de lui révéler ses sentiments. Sa colère c’est aussi l’absurdité paternelle qui la tient pour responsable et l’exclut du cercle familial. C’est aussi la colère contre ses sœurs qui l’ont exclue de leur vie. Mais c’est aussi contre l’ostracisme de cette éducation qui veut qu’une femme ne soit bonne qu’à procréer et tenir la maison. Aïda se révolte contre cet état de fait. C’est un livre fort à ne pas manquer.

Véronique Ovaldé nous livre sur un plateau le cœur palpitant de la famille Salvatore, déchirée par un drame obscur et ancien. La mort du Père fait revenir Aïda sur leur île minuscule au large de la Sicile, au prix de retrouvailles électriques. Un roman sensible et bouleversant par sa justesse et son intensité.

Immersion totale sur cette Île ou nous vivons avec les personnages comme en famille ..l'auteur s'adressant à nous est le petit plus de ce livre authentique aux rebondissements étonnants

On retrouve ici le décor emprunt de magie qu’affectionne l’autrice. On se croit dans un roman sud-américain à la façon d’un Garcia Marquez. Une héroïne, Aida. Un héros : Leonardo. Deux familles, des non-dits, un drame, des expulsions familiales, des regrets, des amours rêvés puis vécus. J’ai aimé lire ce livre, même si je l’ai trouvé uk peu confus dans son écriture parfois. Mais c’est aussi ce qui lui donne ce charme indéfinissable. Une belle lecture, presqu’un conte.

Une de mes meilleures lectures de l’année !!! L’univers unique de Véronique Ovaldé, toujours aussi entraînant avec sa pointe de magie, se teinte dans ce volume de mélancolie et de réflexions sur la famille, l’enfance, la culpabilité. À dévorer!