Quand je suis revenu au magasin et que je n’ai rien trouvé de ce que je cherchais, je ne m’attendais pas à ce que @frenchbouquineur dévaste toute la librairie pour me dégotter Blizzard, sur son souvenir de lecture qui l’avait résolument marquée (après lui avoir dit à peu près 30x non, peuchère).
Et je ne m’attendais pas non plus à lire Blizzard un jour de toute façon.
En plus quand je suis rentré et que j’en ai parlé à Luna elle m’a dit que c’était une histoire qui était pour moi, pour mon émotionnel. Que vraiment vraiment Lou, il le faut. Je viens de terminer Blizzard, et vraiment pendant tout le long, pendant tout le long de cette lecture j’ai senti la même atmosphère que dans ce film d’Alejandro González Iñárritu, 21 grammes. Un puzzle de sensations dévastatrices.
Blizzard se déroule en Alaska (et bordel je fantasme cette région depuis que j’ai découvert David Vann il y a dix ans, et t’imagines même pas les images que j’ai dans la tête quand je pense à la désolation sauvage et attirante de cet État).
Anyways, Blizzard se déroule en Alaska, alors que le récit commence par la disparition de l’enfant. S’en suit un roman chorale, des voix qu’on apprend à connaitre et qu’on déleste de leurs secrets au fil des pages.
La Mort unit tous ses personnages d’une manière très particulière. En surface, des liens semblent être tissés au début du récit entre chacun, mais ils ne sont qu’un subterfuge pour découvrir quelque chose de plus atroce, de plus carnassier, de plus. Fuckit’.
Le suspense est insoutenable, la tragédie qu’il suppose en bouquet final prouve à quel point je ne pourrais jamais me résoudre à lire du feel good. Ce climax bordel !
Marie Vingtras excelle dans un premier roman, et même si elle n’est plus à présenter, j’espère au moins vous donner envie de lire cette pépite de tous les diables !
J’ai comme une envie de rentrer dans moi, de finir en boule surblindée et d’attendre quelques lendemains avant de ressortir pour prendre l’air.
Blizzard
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