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Résumé
Proviseur de lycée, Lazare est résigné face au cynisme du monde contemporain. Lors des vacances de février, il se retrouve seul à Paris, Béatrice sa femme séjournant chez ses parents à La Rochelle. Il prend alors conscience du caractère immonde de cette époque. Il trouve peu à peu les moyens de résister à la dégringolade spirituelle ambiante. Prix Jean Freustié 2021.
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2 avis sur ce livre
- SudOuest- 17/04/2021Quoi qu’il en coûte, que notre joie demeureSébastien Lapaque signe un récit d’une renaissance, celle de Lazare, professeur d’histoire-géographie de 40 ans, désespéré par la noirceur du monde. Une chemin vers la joie semé de rencontres, de lieux et d’émotions. Nos prénoms, sans doute, disent quelque chose de nous. Ainsi celui du personnage principal de “Ce monde est tellement beau”, le très ambitieux et accompli nouveau roman de Sébastien Lapaque, Lazare. Lazare, pas de hasard. Lazare, surgi d’entre les morts pour se tourner vers la lumière (et d’ailleurs pour l’y aider, fera-t-il la connaissance de sa jeune voisine, ornithologue qui l’oblige à lever la tête vers le ciel, et qui s’appelle, elle, Lucie, “la lumière” donc...). Ce livre qui est aussi comme un conte métaphysique, pourrait se résumer à l’histoire de multiples révélations. D’abord une, sombre, triste comme un arrêt de mort, puis peu à peu, d’autres, comme autant de petites épiphanies, qui détournent le regard de son héros comme du lecteur vers ce qui vaut encore la peine d’être vu, donc vécu. Révélation d’un manque Tout commence un dimanche de février 2014 où Lazare, professeur d’histoire-géographie dans un lycée des quartiers périphériques parisiens, vivant avec bonheur ce travail qui lui apparaît, malgré les embûches pédagogiques qu’il subit parfois, comme une vocation (agrégé, il n’a jamais voulu finir sa thèse avec laquelle il aurait pu se consacrer à la recherche), a la révélation d’un manque, d’une difficulté d’être causée par la laideur de ce qu’il croit être le monde et qui n’est que l’époque, dévolue au culte de l’argent, sans autre foi ni loi et prête à tout pour parvenir à ses fins. La femme avec qui ce quadragénaire partage ses jours sans qu’ils aient pu avoir d’enfants ensemble est partie sans lui dire qu’elle ne reviendra plus. La nuit tombe sur les jours de Lazare. Pourtant, l’amitié sera le point d’ancrage qui lui permettra de ne céder totalement ni au découragement ni au chagrin. Et ce, même si un accident de voiture le prive se a présence du plus cher d’entre ceux qui l’aident à remonter le cours tourmenté du fleuve de sa vie... Grâce intense Il lui faudra à la fois retourner vers les lieux et les émotions de l’enfance, Chartres, sa cathédrale, mais aussi s’ouvrir aux rencontres et aux discours de ceux qui n’ont pas renoncé à la joie, à son insondable et improbable mystère. Il lui faudra entreprendre un détour vers la Bretagne, au-delà vers ce “cher vieux pays” aux vertus séculaires. Sébastien Lapaque est un cas à part dans notre paysage littéraire contemporain. Hédoniste (il est parmi les meilleurs connaisseurs des vignobles de France et des plaisirs de sa chère), lecteur le plus fin qui soit de son maître Bernanos (dont on retrouvera en ces pages de-ci de-là la métaphysique de “combat” et la haine des trissotins de la bourgeoisie), il assigne à la littérature, celle qu’il lit comme celle qu’il écrit, la plus haute des missions : apprendre à regarder le monde et désigner “l’immonde”. Parfois sottement étiqueté à droite, ou au moins réactionnaire, il est pourtant tout le contraire. Un homme souvent en colère qui sait dans le même temps que la beauté finit toujours par dissoudre son courroux. D’où la grâce, si intense de ce livre.80
- Philippe59- 10/02/2024Étrange et singulierAcheté sur l'appel du simple titre, d'un auteur inconnu de ma bibliothèque. Sur la forme, l'écriture est de prime abord bien léchée, voire complexe. Mais plus le livre avance et plus pour moi il a été difficile de s'accrocher à la tournure pesante et redondante. On se perd parfois dans la complexité grammaticale ce qui étouffe au final le propos premier. Sur le fond, c'est similaire, le début est prometteur, un scénario se dessine, une galerie de personnages se met en place, et on salive a l'idée d'une intrigue sur la beauté (ou la noirceur de la vie). Que nenni, il en ressort une réflexion intime et personnelle de l'auteur tout au long du livre, qui nous entraîne vers une réflexion au limite de l'ésotérisme, du spirituel voire du religieux. C'est parfois touchant, porteur de questionnement, étrange et singulier! Je ne peux dire si j'ai aimé ou détesté....je l'ai lu et j'ai réfléchi! C'était peut être le but de l'auteur...00
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