Chroniques martiennes

Il m'a fallu du temps pour le lire en entier - non parce que je l'ai trouvé ennuyeux ou fastidieux mais plutôt exigeant. Il a beaucoup sollicité mon imagination de diverses manières, notamment par son caractère onirique. Certains personnages vont et viennent au fil des nouvelles, ce qui crée un sentiment de cohérence - comme si différentes époques se succédaient sur la planète. Dans le même temps chaque nouvelle a sa propre atmosphère. C'est un véritable coup de cœur.

C'est le plus beau livre que je connaisse. La poésie de Bradbury est celle qui me touche le plus. Elle est à la fois très tragique et puissamment magnifique. Bradbury capte la futilité des hommes et transmet tout ce qui en fait la beauté. Un visionnaire selon moi.

J'ai adoré le format de ce livre de science-fiction, un genre qui ne me fait pas du tout accrocher d'habitude. Cette suite de nouvelles, qui ne dévoile pas tout et garde du mystère sur ce qui se passe entre deux segments, ou sur cet univers que l'on découvre, est d'un charme subtil. On peut reconnaître beaucoup de choses dans le choc de ces civilisations qui donne parfois le vertige et qui nous laisse mélancolique... De plus cette nouvelle édition est magnifique.

Les recueils de nouvelles, c'est pas vraiment mon truc, mais celui-ci est remarquable. Le format utilise intelligemment l'imagination du lecteur, la plume de l'auteur fait le reste. Subtile, poétique, tout d'un grand classique à lire absolument...

A la fois un roman et un recueil de nouvelles, nous sommes transportés à travers les années sur Mars, suivant une fois les premiers colons, et puis les autres qui arrivent ensuite, formant une nouvelle civilisation. A chaque fois une histoire toute en poésie, histoire qui nous questionne sur l'humain. Ces rencontres avec des Martiens qui sont tout à tour inhospitalier (à raison ?) et bienveillant. J'ai adoré me plonger dans cet univers, malgré tout, je n'ai pu m'empêcher de ressentir un léger malaise pendant ma lecture. Sans doute liée à l'époque où il a été écrit, on ne laisse peu de place à la femme. Je sors de la lecture de la servante écarlate (Margaret Atwood), ce qui fait un très gros contraste. Ça reste un grand classique de la littérature. Il ne se lit pas d'une traite, il laisse à réfléchir. Et c'est ce que j'attendais.