La machine à explorer le temps. L'île du docteur Moreau

En lisant « La machine à explorer le temps » j’ai été surpris de voir la teneur socialiste du récit. Notre explorateur du temps, propulsé aux environs de l’an 800 000 découvre une nature qui a repris ses droits sur les villes. Et où ce qui reste de l’humanité se divise en deux groupes, avec d’un côté les Eloïs. Des humains dépourvus d’industrie et de technique, vivant en communauté primitive. Et de l’autre les Morlocks, vivant sous terre et semblant être les rejetons bâtards de la société industrielle. L’explorateur dans un premier temps, prend les Morlock pour les esclaves de ce nouveau monde, vivant au détriment des Eloïs, qu’il prend pour la classe oisive et dirigeante. Au fur et à mesure de son exploration, il va se rendre compte de sa mauvaise interprétation et découvrir une exploitation des Morlock sur ce peuple de la surface qu’il considère comme du bétail. Je ne sais pas s’il existait un précédent dans la SF. Mais on retrouvera ce thème d’une société futuriste avec organisation pyramidale plus tard dans la SF. Je pense au « Metropolis » de Fritz Lang notamment, ou plus près de nous « Le transperceneige », qui en dépit de sa représentation horizontale retranscrit une exploitation verticale. Évidemment, on ne peut résumer « La machine à explorer le temps » sous ce seul aspect. Il y a une part philosophique importante sur le questionnement au rapport au temps, à la mort et à l’oubli. Mais comme toute grande œuvre de SF, elle est le miroir de l’époque qui l’a vu naître. Dans le cas présent, la révolution industrielle de la fin du XIXe siècle. « L’île du docteur Moreau » bien que plus long m’a nettement moins emballé. Peut-être parce que son aspect scientifique est quelque peu obsolète. La transformation d’animaux en être humain via la vivisection était peut-être envisageable dans les esprits du XIXe siècle. Aujourd’hui, ça prêterait plutôt à faire sourire. On est dans un récit assez proche du Frankenstein de Mary Shelley. Avec un docteur Moreau semi-démiurge modelant une nouvelle race humaine au gré de ses expériences. Aussi, je reste un peu dubitatif sur ce que H. G. Wells a voulu dénoncer ou démontrer via cette nouvelle.

Autant la guerre des mondes m avait emballé, autant la machine à remonter le temps m à déçu... Un roman qui m'a laissé sur ma faim. L'île du docteur Moreau m'a beaucoup plu,je le conseil vivement, une réflexion sur notre humanité et notre bestialité... Sommes nous des animaux qui tendent vers l humanité ou sommes nous des humains tirant vers la bestialité... Je cherche encore

Le premier chapitre était si prometteur ! Un cadre spatio temporel excellent, des personnages de classes sociales différentes attablés chez un explorateur du temps ! Quelle fut ma déception à la fin de ma lecture. Pourquoi Wells s'est il fatigué à introduire des personnages si c'est pour les faire partir dès la fin du récit de l'explorateur. J'attendais naturellement des personnages un rôle crucial dans le jugement du récit. J'attendais un débat houleux, des hypothèses différentes entre le paysan et le docteur par exemple, des sceptiques et des croyants. C'est le pire voyage dans le temps qu'un homme pouvait faire. A peine arrivé en l'an 802701, il cherche déjà à repartir. L'explorateur n'a rien exploré du tout : il n'a rien appris des mœurs des Eloïs, n'a pas appris leur langue, et à part traîner avec une gosse il n'a côtoyé personne. Le récit n'est clairement qu'un pauvre simulacre de "La Couleur tombée du ciel" d'H.P Lovecraft. En bref un récit nul à chier d'un pedophile incompétent.

Il s'agit là de deux récits de sciences fictions bons et moderne. Le premier est vraiment bon, pas autant que La guerre des mondes, mais ces histoires de voyage dans le futur sont agréables à lire ! Le second est un peu longuet mais l'histoire et le propos sont intéressants.