Arpenter la nuit

J'ai arpenté le jour et la nuit dans les rues d'Oakland avec Kiara pendant 2 jours ! Une belle claque. Le mot qui me vient à l'esprit c'est GRATITUDE . Cela me rappelle tous les jours la chance que j'ai d'avoir eu et d'avoir mes deux parents une situation familiale stable où je n'ai jamais manqué de rien, ressenti l'insécurité , la violence physique ou des mots. L'auteur @leilamottley n'avait que 17ans quand elle a écrit ces mots. À travers son roman elle dénonce un fait divers qui la hantera, et surtout la charge mentale qu'on les femmes noires "Protéger les siens (père, frères, cousins ... ) leur sécurité, leur intégrité physique et leur rêves"  avant les siens. Mais qui est là pour nous protéger ? Hâte de lire son prochain roman. Lisez-Le ✌🏾

Au tout début, je n'avais pas forcément repéré ce roman mais à la fin de la présentation de la rentrée littéraire d' Albin Michel, il m'avait paru évident que c'était LE livre qu'il fallait absolument que je lise. Et comme je le pressentais, ce roman m'a bluffée ! Je vous épargne le résumé et vous laisse lire la 4ème de couverture, j'ai trop de choses à dire ;) Au moment où j'écris ces mots, cela fait quelques jours que j'ai terminé ma lecture et pourtant j'ai du mal à la quitter. J'ai du mal à quitter Kiara, Trevor, Alé, Marcus, Camila... Ces écorchés vifs que la vie n'a pas épargnés, ces jeunes obligés de se débrouiller par eux-mêmes pour survivre, abandonnés de tous et dont la seule issue semble être la rue. Kiara nous entraîne avec elle dans sa descente aux enfers, accrochez-vous, la pente est raide. Prostitution, drogue, négligence, exploitation, prison, racisme... des thèmes durs choisis par l'auteure (19 ans seulement!) pour son 1er roman afin de dénoncer une triste réalité qu'on cherche trop souvent à étouffer. A lire absolument !

Un roman dur et puissant qui décrit les profondeurs ténébreuses et la descente aux enfers de Kiara. Si l’on s’attache au personnage principal on ne peut néanmoins pas se défaire d’une déception et d’une amertume.

J'ai été touchée par la note de l'autrice en fin de livre, la condition de ces jeunes minorités dans un pays qui ne les protège pas. Mais par contre j'ai trouvé le livre long, redondant, sans saveur. Personnages non attachants, je me suis ennuyée et j'avoue l'avoir fini en diagonal (une première) plutôt que tentée de le fermer à jamais sans le finir.

Kiara, dix-sept ans, vivote avec Marcus, son frère aîné, dans un immeuble d'East Oakland. Ils sont livrés à eux-mêmes, le père est mort et la mère est en prison ... Si Marcus rêve de faire carrière dans le rap, Kiara se démène pour trouver du travail et payer le loyer mais les dettes s'accumulent ... Un soir, un malentendu va la faire basculer dans la prostitution et elle se rend compte que c'est le seul moyen qu'il lui reste pour survivre ... Mais elle n'était pas préparée à ce monde de violence et l'arrestation qui va s'ensuivre la plonge alors dans l'enfer ... Ce roman est une fiction tirée d'un scandale en 2015 mettant en cause certains membres de la police d'Oakland et de la baie de San Francisco. Kiaria est un personnage fictif et à travers son histoire, l'auteure a voulu dénoncer la violence à laquelle sont régulièrement confrontées les travailleuses du sexe face à la police, ces femmes de couleur jeunes et vulnérables, sans aucune protection et qui font pourtant preuve de courage et de résilience face à la misère, la peur et le danger ... Quand on sait que Leila Mottley n'avait que 17 ans quand elle a commencé la rédaction de ce roman, je dis en effet chapeau ! Une écriture très mature qui allie la poésie au sordide mais malgré le talent de cette jeune auteure et les avis dithyrambiques, j'ai pour ma part trouvé le récit trop monotone, ce qui m'a gardée à distance de cette histoire pourtant très dure et révoltante ... dommage 😩📚