Querelle : fiction syndicale

Querelle est beau, Querelle aime jouir. Ça commence comme un roman érotique, puis on bascule sur des considérations socio-économiques : la grève des ouvriers de la scierie du Lac Saint-Jean. Pourquoi ? Comment ? Quels en sont les protagonistes ? Ça n’empêche pas Querelle de baiser et la haine de grandir.

Ce recueil de nouvelles commence en force avec cette allumeuse, une petite fille abusée par le bedeau de l’église. Et malgré une fin un peu curieuse, voilà une fort belle façon de commencer (si, si !). La suite, même s’il s’agit souvent de brèves histoires de femmes fortes et de la rue Balzac de Montréal-Nord (pas vraiment le meilleur quartier, semblerait-il), m’a moins parlé, avec des thématiques moins puissantes des scénarios moins poussés… Un petit zut, donc, pour ce livre qui avait si bien commencé. Allez, un double pouce en l’air pour la très touchante Enfance de petit Frigo (qui m’a un peu rappelé la brillantissime BD Cabot-Caboche en version chaton) et le drôlissime Préavis de décès !