S'enfuir : récit d'un otage

Histoire pationnante et dessins parfaitement adaptés, on ne lâche pas cette BD avant de connaître la fin et surtout le "comment". On imagine le temps qui ralentit et l’enfermement grâce à toutes ces nuances de gris. Très reussi.

En nous partageant l'histoire vraie de Christophe André, Guy Delisle nous prend en otage. Il nous enferme dans ses planches comme Christophe André est enfermé dans sa pièce. Les pages se tournent vite. Pourtant, l'auteur parvient à nous transmettre l'atonie du temps qui passe avec mollesse et l'intensité des émotions. Nous sommes à l'affût de chaque élément fugace, immergés dans l'histoire et les pensées du actif, tenus en haleine, dans une attente incertaine et inexorable. Chaque détail attire notre attention. S'enfuir. Nous n'attendons qu'une chose, c'est que Christophe André y parvienne ! Un roman graphique qui donne envie de changer la liberté !

On est totalement absorbé par les dessins, le récit de cette captivité prenante. À lire.

Cette bande dessinée est un vrai coup de force ! Il ne s’y passe rien, page après page on revit le même jour absurde. Et pourtant, elle est impossible à reposer. S’enfuir : récit d’un otage de Guy Delisle Christophe André faisait partie de M.S.F lorsqu’il a été pris en otage en Tchétchénie en 1977. Cet album relate sa captivité. Un huis clos dans plusieurs lieux successifs. Seul dans une chambre. Menotté, au radiateur, au lit, à un anneau au sol. Seul avec un geôlier venant le nourrir deux fois par jour. Seul L’histoire d’une captivité arbitraire, sans savoir, sans information, sans perspective, seul

Contraint au même isolement visuel et emmené au fil des pensées multiples, divergentes, et vagabondes du personnage, le lecteur est enfermé dans les bulles de textes. Captive et captivée.