Le roitelet

Une belle première découverte de l'auteur qui avec une plume douce et riche nous transporte véritablement sur un nuage. Nous sommes au dessus d'une vie, d'un quotidien "simple" mais qui, accompagné des bons mots, semble très paisible. Je recommande cette lecture qui trouve bien sa place en ce début de printemps

De la difficulté à saisir le verbe, le sens, la poésie sublime d’un texte et n’y trouver aucun appui, réconfort ou mot qui résonne en mon dedans. Le seul élément avec lequel je peux comparer Le roitelet est un texte magnifique du même auteur, Le jour des corneilles ; une histoire âpre utilisant une plume similaire tant du côté poétique que spirituel. Beauchemin est un doigt qui pointe vers l’essentiel de ce qu’on ne voit pas dans des situations évidentes. Il est de ces auteurs qui savent rendre les difficultés rencontrées lors des différentes étapes de la vie beaucoup plus acceptables et ce, sans tomber une seule fois dans des lieux communs, mielleux facile et débordants d’un sentimentalisme à la portée du premier caniche venu et j’avais vraiment eu un choc émotionnel à lire ce dernier. P’tête que j’attendais du Roitelet un peu plus qu’une relation fraternelle de 60 piges… Je suis passé je crois, complètement à côté de ce récit, que j’ai voulu terminer par souci d’y trouver au moins un intérêt. Les fenêtres ouvertes sur l’intimité des grandes personnes peuplant mon imaginaire littéraire me met extrêmement mal à l’aise, comme s’ielles s’étaient efforcé.es de m’inviter chez elleux en mettant de grands plats simples, m’ouvrant leur porte sur la réalité de leur « vrai monde ». Et je me rends compte que j’y suis complètement hermétique. Zbraaaaa. Ma foi, tant pis ! Life goes on ! Et ça next ! #jeanfrancoisbeauchemin #litteraturequebecoise #litteraturefrancophone #auteurquebecois #bookstagram #bookstagrammer #avislecture #bookworm

🐦 Le roitelet c'est lui. L'autre. Le petit frère. Atteint de schizophrénie. Éteint de schizophrénie. Tout le vide dedans, comme ça qu'il le dirait. Toute la vie absente dedans. Pourtant, le récit est ponctué de délicatesses, nées de ses lèvres ou de l'amour fou entre lui et son frère. 📚 Ne cherche pas, il ne se passe rien. Rien qui puisse s'apparenter à un "page turner", à une succession d'actions fébriles, la peur de l'ennui en suspens au bout de la plume. Arrête-toi une seconde. Le temps d'une caresse au chien Pablo. D'un frolement du chat Lennon contre ta jambe. Reprends ton souffle. ✒️ C'est quelque chose de simple. De beau comme ça. Des mots qui ne demandent rien. S'offrent. A la manière de Bobin. Dans une bourrasque folle de poésie. On est emporté, ému, émerveillé. Bercé par cette musique-là. Celle des histoires qui racontent tout. 🤍 Ne cherche pas. Il ne se passe rien. Tout est là.

“Si vous voulez mon avis, ça n’est pas la vie spirituelle des gens qui fout le camp. C’est la poésie. La poésie n’est pas un genre littéraire, elle est l’expérience de la vie par l’esprit, le pressentiment aveuglant que l’existence même la plus fragile, la plus diminuée ou la plus impuissante vaut la peine qu’on s’y intéresse vraiment.” Un livre qui parle d'amour, amour pour un frère schizophrène, amour pour la femme de sa vie, mais aussi pour le Monde et ses oiseaux... Chaque court chapitre se lit comme un poème, qui une fois terminé nous donne envie de marquer un pause, pour respirer ou méditer. Délicat et émouvant!

Un très beau texte qui aborde la schizophrénie avec beaucoup de poésie. Moment suspendu à le lire dans le train !