Humus

Je n'ai pas du tout apprécié ma lecture. Je me suis ennuyée du début à la fin. Je sais que plusieurs personnes l'ont beaucoup aimé et j'ai lu avec intérêt leurs éclairages. Je pense que c'est le genre de roman où on est soit embarqué par la vision et la plume de l'auteur soit on est laissé sur la bas côté. Certes le sujet écologique est plus qu'important de nos jours. En témoigne la hausse constante, durable et record des températures sur l'ensemble de la planète. Mais ce n'est pas parce que c'est un sujet d'actualité et qu'il y a une véritable urgence climatique, que je me dois d'aimer pour autant un roman qui aborde ce thème. L'auteur a fait un grand travail de recherches sur les lombrics et les techniques agricoles. On sent également qu'il connaît parfaitement le monde politique et le vocabulaire des affaires. Néanmoins est-il nécessaire de consigner tous ces termes savants dans de longues phrases qui s'enchaînent pendant de nombreuses pages? Est-ce que cela sert réellement le propos ? Pas selon moi. J'ai même trouvé cela pédant. L'étalage insistant de ce savoir m'a lassé et fait ressortir un manque de chaleur humaine. J'ai d'ailleurs davantage perçu cette œuvre comme une sorte de documentaire où son créateur relate des fantasmes écologiques, sexuels et politiques poussés à l'extrême plutôt qu'un roman d'engagement sur l'environnement ou explorant les relations humaines. Je n'ai ressenti aucune empathie ni émotion envers les personnages principaux que j'ai trouvé froids et austères. Pour des hommes qui veulent sauver la nature et la vie, je les trouve égoïstes, geignards et auto-centrés sur leurs malheurs. Le mot à la mode éco-anxiété est balancé comme ça au début du roman. Il peut expliquer le début du projet et le ton défaitiste d'Arthur et Kévin mais finalement en avançant dans la lecture je me suis perdue sur l'intention de l'auteur envers ces 2 hommes et leur cause. La dernière partie a été plus que compliquée à lire pour moi tellement ça part loin et que je n'ai pas adhéré du tout. Par contre la toute fin est poétique. Mais elle aurait gagné en intensité si le chemin pour y parvenir était plus crédible. Les personnages secondaires sont caricaturaux : non tous les ruraux ne sont pas des anti vax, des anti capitalistes, des marginaux, des enragés politiques ou des illuminé(e)s de la naturophathie. De même que les femmes, comme Anne et Philippine, ne sont pas toutes accrochées à un homme pour en obtenir quelque chose ou résoudre un problème psychologique. Ou encore des femmes candides, pures et sensuelles à la fois comme Léa (le combo gagnant). Enfin, les scènes de sexe arrivent comme un cheveu sur la soupe entre deux explications sur les lombrics ou l'économie. Un roman qui ne m'a pas plu. Néanmoins j'en retiens de positif que l'auteur a fait des recherches sur le sujet et qu'il parle de manière originale de l'écologie par le biais des vers de terre et de l'amitié improbable entre 2 hommes.

"Nous sommes plusieurs à ne pas vouloir faire mine d'être fiers et méritants d'obtenir ce diplôme à l'issue d'une formation qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours." C’est par ces mots qu’a démarré le discours de 8 étudiants d’AgroParisTech à la cérémonie de remise de leur diplôme le 30 avril 2022. Je me souviens très bien de ce moment-là. On en avait parlé avec les collègues ingénieur.e.s. Le sujet divisait. Ce roman m'a d'ailleurs été conseillé par un de ces anciens collègues. Kevin et Arthur se rencontrent à AgroParisTech. Tous deux angoissés par l'état de la Planète, ils se passionnent pour la science du ver de terre après avoir assisté à une conférence. Bien que tout les sépare d'un point de vue social, ils deviennent inséparables. Diplôme en poche, ils décident de passer à l'action et de changer le monde grâce au lombric mais prennent deux directions très différentes. Gaspard Kœnig propose là un roman générationnel sur l'écologie qui met en lumière nos paradoxes. Il s'attaque à un sujet d'actualité brûlant qui me semble être un peu le parent pauvre des sujets liés à l'impact des activités humaines sur la nature : les sols. Nos sols, nombreux à être morts d'épuisement, exsangues, gorgés de pesticides et autres intrants chimiques, stériles. On suit les destins croisés des deux compères, on voit leurs idéaux se heurter à la réalité entre greenwashing et radicalité, capitalisme vert et insurrection écologique. J'ai appris des choses, c'est très documenté, c'est surtout très bien vu, très pertinent. Et en plus, l'auteur parvient, je trouve, à créer un lien émotionnel avec ces deux personnages attachants, dépassés, accablés, qui réalisent l'ampleur de la tâche. Ce n'est pas forcément très gai, il y a des accents de tragédie, le sujet le mérite, mais c'est assez brillant et original, suffisamment pour retenir l'attention et susciter le questionnement.

Écriture très réaliste et documentée, des étudiants plus ou moins méritocrates, plus ou moins idéalistes, au réalisme du monde, paysan, industriel et évidemment financier.

Retrace la vie de deux agronomes spécialisés dans les vers de terre. Un tente de redonner vie dans l'ancien champs de son grand père, un autre se lance dans la vente d'un vombricomposteur. Très pointu sur l agrologie,sur les mécanismes du capitalisme et approche les pensées liées à l'écologie sociale (mais en se foirant selon moi)

Je suis certainement passée à côté de ce livre, mais je me suis ennuyée ! On comprend rapidement ce que vont devenir ces deux amis. Des scènes de sexe inutiles, des descriptions techniques et agrologiques trop longues. Bref, ennuyeux pour moi !