Globalia

Globalia est une dystopie intéressante, car personne n'est tout blanc ou noir dans la société que crée (de A à Z) Rufin. Il interroge son lecteur sur des valeurs contemporaines (natalité, écologie, terrorisme, défense des animaux...) mais le scénario à côté n'est pas assez poussé. Le scénario démarre bien, mais il stagne, et je trouve que l'on se lasse assez rapidement des personnages et de leurs objectifs. Je ne parle même pas de la fin, que j'ai trouvé décevante. Il n'y a pas beaucoup d'action, et c'est sans doute l'objectif : on a presque un documentaire utopique d'une nouvelle société plutôt qu'un roman. Rufin se concentre entièrement sur la création d'une nouvelle société, ce qu'elle apporterait de bon et de mauvais, mais à côté le lecteur perd un peu l'intérêt qu' il trouvait au début du livre.

Un livre qui nous rapproche de "1984" de Georges Orwell, il nous interroge sur ce que l'on attend de la démocratie et sur l'impact des excès de ce régime. Je le recommande à tout ceux qui s'interroge non pas pour trouver des réponses mais pour aider la réflexion, pour se poser d'autres questions. L'histoire est aussi agréable et permet de lier les événements, les développements philosophiques et de les aborder simplement.

Nous sommes plongés dans une démocratie poussée à l'extrême, où sous les dômes le ciel est toujours bleu, où vieillir est une chance. À travers la trame de l'histoire nous découvrons des aspects de notre société actuelle poussés à l'extrême, et très vite on en vient à douter des bienfaits de cette société "parfaite". La quête de vérité et de sens du trio Baïkal, Kate et Puig, la fonction devenue obsolète des livres et de l'Histoire, le rôle de l'écologie, de la démocratie, la toute puissance des personnes à la tête de Globalia... Tous ces éléments nous poussent à nous poser beaucoup de question sur l'évolution de notre société, et surtout, aurions nous le courage de chercher la vérité et de voir au delà des apparences si nous vivions dans Globalia. Une lecture inspirante et qui m'a amenée à remettre en question beaucoup de sujets sociétaux actuels.

Pour exister et se faire entendre, la démocratie a besoin d’un ennemi. L’ennemi la détruit et la hait, l’adversaire l’aime et la transforme.

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