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4 avis sur ce livre
- Ksenia Potrapeliouk- 03/12/2020Le plus grand livre d'OrwellAyant lu une demi-douzaine de livres de Georges Orwell, c'est celui que je trouve le plus profond, le plus poignant et le plus politique (plus encore que l'hommage à la Catalogne).50
- Pierre- 28/05/2023Vivre la misère et la décrire !« Dèche », « Débine », « Mouscaille »... Autant de synonymes pour désigner un seul et même mal : « La misère ». Un état qu'a bien connu George Orwell, alors encore Eric Blair, à la fin des années 1920. À contrario de beaucoup d'ouvrages sur la misère, Orwell ne se contente pas uniquement de la décrire. Mais de la vivre sous toutes ses formes. Manque de sommeil, d'argent, de nourriture... L'auteur expérimentera les trois ! En France, d'abord, où après de longues journées sans trouver un emploi, il décrochera celui, harassant, de plongeur dans les restaurants parisiens. Travail précaire qu'il décrit dans toute son absurdité, son aliénation, et le tout dans l'absence de règles d'hygiène élémentaires. « En résumé, plus on paie cher et plus on ingurgite de sueur et de salive en même temps que le plat commandé » Il décrit également le fonctionnement de ce microcosme, les statuts et privilèges en fonction des postes occupés. Une hiérarchisation en système de castes, qui, à n'en pas douter, aura un rôle à jouer dans ses convictions socialistes à venir. Il dénonce ce luxe de façade, alors qu'en coulisse règnent chaos et marques d'irrespect qui font honte au genre humain. En passant la Manche pour rejoindre Londres, il pense retrouver un semblant de dignité, mais il se retrouve plongé dans l'Enfer des asiles et du vagabondage. Une loi britannique ayant rendue interdite, la mendicité, des milliers de citoyens britanniques sont condamnés à errer sur les routes, ayant pour seule subsistance, le droit d'aller d'un asile à un autre pour passer une unique nuit dans des conditions d'hygiène déplorables. Une expérience qui fait écho à celle de Jack London, vingt ans plus tôt, retranscrite à merveille dans « Le peuple d'en bas » (ou le peuple de l'abîme). Preuve accablante que malgré le compte-rendu alarmant de l'auteur américain, rien n'a été fait pour améliorer les conditions de vie de milliers de Britanniques. « Dans la dèche à Paris et à Londres » est le premier des grands livres de George Orwell, un témoignage de jeunesse, une plongée anthropologique dans une réalité sociale, qui scelle dans la fatigue, la faim et dans la sueur ses futurs engagements politiques. Des luttes antifascistes jusqu'à la prémonition d'un monde qui fait de la négation de la dignité humaine son horizon indépassable.40
- Sonneur- 23/06/2024Dante à Paris et à LondresAu début de la lecture de ce texte de George Orwell (1903-1950) publié en 1933, on ne peut s’empêcher de penser aux ouvrages de Jack London (Le Peuple de l’abîme 1903 ; Les Vagabonds du rail 1907) et à Albert Londres (Au bagne 1923, Chez les fous 1927). L’ouvrage d’Orwell, qu’on lit dans l’édition de la Pléiade, a ses originalités et intérêts propres. C’est le livre d’un écrivain qui a vécu de l’intérieur ce dont il parle, qui a vécu, à Paris et à Londres, dans la misère la plus totale et la plus sordide. Les descriptions de cette misère sont saisissantes, le lecteur est pris dans cet enfer grâce au talent d’écrivain de l’auteur, mais aussi par les visions dantesques de la misère quotidienne dans les années 20-30 du XXème siècle. Orwell nous apprend bon nombre de choses sur l’état de misère, sur la faim bien sûr, mais aussi sur l’ennui, sur le fait que l’état de vagabond était, à Londres, obligé par les lois qui empêchaient les miséreux de passer plus d’une nuit dans un asile. Il rédige des descriptions étonnantes de l’envers du décor des restaurants parisiens de l’époque, dans lesquels il suffisait d’ouvrir une porte pour passer d’un univers luxueux de la représentation à l’ambiance sordide et crasseuse des arrière-cuisines. L’écrivain nous gratifie de portraits bienveillants des humains qu’il rencontre et nous retranscrit les histoires qu’ils racontent, les récits de vie qu’ils partagent. Il décrit aussi les asiles de nuit et la manière dont la société de l’époque traitait les miséreux. Vers la fin du livre, il nous offre le cadeau d’une belle chanson féministe chantée par deux mendiants. Orwell tire les leçons pour lui-même de cette tranche de vie parmi les miséreux, et fait un sort à tous les préjugés dont ils sont victimes. Il fait aussi acte politique en esquissant ce qui pourrait, au niveau social, améliorer le sort de tous ces vagabonds et atténuer les effets de la pauvreté. Ce livre devrait faire partie de la culture de tous ceux qui ont la prétention de nous gouverner.00
- Babyns- 16/02/2024Récit lucideGeorges Orwell, incontournable de la littérature, a choisi de raconter ses périodes de vagabondage. C'est très lucide et touchant.00
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