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Résumé
Le potentiel de chaque enfant est régulièrement calculé selon une mesure standardisée : le quotient Q. Si vous obtenez un score élevé, vous pourrez fréquenter une école d'élite avec à la clé un avenir en or. Si votre score est trop bas, ce sera un internat fédéral n'offrant que des débouchés très limités. Le but de cette politique ? Une meilleure société où les enseignants se concentrent sur les élèves les plus prometteurs. Elena Fairchild, enseignante dans un établissement d'élite, a toujours soutenu ce système. Mais lorsque sa fille de neuf ans rate un test et part pour une école au rabais à des centaines de kilomètres, elle n'est plus sûre de rien. À part d'une chose : elle doit récupérer sa fille à tout prix. Après Vox, Christina Dalcher revient avec une dystopie glaçante sur fond d'eugénisme. Alors que les inégalités sociales n'ont jamais été aussi stigmatisantes, QI se pose comme un miroir déformé de nos démocraties.
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- Tatiana- 09/04/2023Criant de véritéDans ce thriller dérangeant, Christina Dalcher nous plonge dans un monde où les populations sont classées selon leur QI, une note de 1 à 9 qui détermine toute leurs existences. Si tu dépasse le 9, tu es formidable, utile à la société, tu as un bon travail et une belle maison, tu es parfait. Mais tu es également à l'abri de ceux dont le QI est inférieur au tien. Ce thriller fait froid dans le dos, plus les pages se tournent plus la détresse s'installe. L'horreur se révèle et les injustices sont révélées. C'est un vrai page turner qui ne laissera personne indifférent tant la fiction frôle la réalité. L'histoire se répète et personne n'est à l'abri. Elle esquisse le portrait d'une société rénovée, transformée et remodelée. Christina Dalcher y évoque des sujets tels que l'abrutissement et l'extinction des masses, l'esclavagisme, l'homophobie, le génocide des classes inférieurs. C'est un thriller lourd de sens qui saura toucher chaque lecteur. J'ai adoré ma lecture, c'était un vrai plaisir de découvrir la plume de l'auteur de Vox, son premier thriller que j'ai maintenant très envie de parcourir ! J'ai été submergée par tant d'émotions et tant de révolte. Je vous le conseille grandement !50
- VictoireB- 24/11/2022Une dystopie très réussie !Plus percutant encore que son premier roman "Vox", plus prenant, et basé sur des faits réels, "QI" m'a vraiment embarquée dans une réflexion passionnante sur la notion de mérite, d'intelligence, et de toutes dérives que cela peut impliquer dans une société, jusqu'à l'eugénisme. Christina Dalcher poursuit avec talent son exploration des possibles dystopies liées à des thématiques très actuelles, et cette fois en maintenant la tension d'un bout à l'autre du récit. Une réussite !50
- Erty - 08/09/2023BrillantQI m'a fait l'effet d'une claque car j'ai eu la sensation que tout était plausible dans un potentiel futur. Il n'y a pas de longueur, au contraire, on a la sensation que les évènements s'enchaînent et s'accélèrent de plus en plus au fil de la lecture. Il est impossible de s'arrêter car tout comme Elena, le personnage principal, on a besoin de réponses pour comprendre comment on en est arrivé à ce système délirant et jusqu'où il va aller pour arriver à ses fins. Un livre à lire absolument qui questionne et met en garde sur les dérives possibles lorsque l'on souhaite à tout prix catégoriser et hiérarchiser les gens.30
- Chris5867- 29/01/2024Enfin une dystopie qui file les chocottes !Le système éducatif des États-Unis a bien changé en 2050, face à la pénurie d’enseignants, des mesures radicales ont été prises. Les élèves, dès leur plus jeune âge, et aussi leurs professeurs, sont classés en trois catégories basée sur leur QI et leurs résultats, et ils sont très régulièrement testés. La catégorie « argent » a droit aux meilleures écoles et aux meilleurs équipements, la catégorie « verte » à un enseignement dégradé. Quant à la catégorie « jaune », c’est la voie de garage. On peut descendre d’une catégorie, ce qui met une pression énorme sur tout le monde, mais rarement monter. Jusque là, Elena Fairchild s’accommodait plutôt bien de ce fonctionnement, avec ses deux filles en catégorie argent et son poste de professeur « argent » aussi. Mais quand la cadette rate son examen et passe directement en catégorie « jaune », c’est le choc. Son mari Malcolm ne s’en émeut pas, il n’en a que pour son aînée. Mais pour Elena, voir partir sa petite dans un internat à 6000 km, et la condamner à la médiocrité pour le reste de sa vie, c’est insupportable. Elle décide rater volontairement son test pour être mutée dans le Kansas auprès de sa fille, elle n’imagine pas ce qu’elle va découvrir. Le précédent roman de Christina Dalcher était également une dystopie, « Vox ». Ce premier roman, qui surfait clairement sur la vague «de la « Servante Écarlate » était intéressant mais je le trouvais un peu trop excessif, pas super crédible, donc pas réellement angoissant. Avec « QI », cette fois-ci c’est différent car ce qu’elle décrit dans son roman n’est qu’une exagération de choses déjà envisagées, déjà mises en œuvre dans l’Histoire du XXᵉ siècle. Cette fois-ci, on est dans quelque chose de « possible », dans une Amérique qui aurait basculé dans une sorte de fascisme soft (sous l’impulsion d’un Président ultra conservateur et décomplexé, par exemple). La société qu’elle décrit dans « QI » est une société qui a renoncé à l’universalisme : « Vos enfants sont tirés vers le bas par les élèves en difficultés, et bien nous allons les envoyer ailleurs » , et au début du roman Elena Fairchild s’en accommode assez bien. Ses filles sont dans la bonne catégorie, dans un « entre-soi » très confortable. Exit les pauvres, les latinos, les noirs, les « fragiles », les « en difficultés », les enfants de familles monoparentales, les écoles « argent » sont essentiellement blanches et aisées. Mais les critères sont objectifs : des tests d’intelligence et de connaissances, les mêmes pour tout ; l’argument fonctionne pleinement. Au travers de flash back, on se rendra compte qu’Elena n’est pas pour rien dans l’instauration de cette tyrannie, ni elle, ni l’homme qu’elle a épousé. Au début du roman, elle n’est pas follement sympathique. Plus les chapitres avancent et plus elle se mue en héroïne mais ces fameux flash back viennent tempérer cette mutation, comme des piqûres de rappel à intervalle réguliers. Le roman brasse pas mal de thème, évoque le programme Aktion T4 (Elena est d’origine allemande), les programme de stérilisations, la sélection intra-utérine, le dévoiement de la médecine. Nous suivons Elena jusqu’au Kansas, dans cette fameuse école jaune où elle découvrira le vrai objectif que le Gouvernement Américain poursuit, et qui n’a pas grand-chose à voir avec l’Éducation. Quand la fin arrive, on ne tombe pas de notre chaise, on est même un peu étonné d’avoir tout compris bien avant la pauvre Elena. La fin est très ambivalente, le roman se termine à la fois bien et mal. Facile et addictif à lire, avec des chapitres courts qui se terminent souvent par un petit cliffhanger, on dévore cette dystopie rapidement. On peut trouver que le personnage de Malcolm est un peu caricatural, on peut toujours trouver ça et à quelques petits défauts mais force est de constater que « QI » remplit à 200 % son objectif de départ : nous alerter. Bien plus angoissant que « Vox », parce que carrément plus crédible, « QI » est une vraie réussite. Ce roman, dans l’Amérique de 2023, résonne avec une acuité particulière. Ce n’est pas juste une dystopie de plus, c’est un avertissement : personne n’est à l’abri dans un État fasciste, absolument personne...21
- lucioleinbooks- 18/03/2023Roman coup de poingJ’ai été complètement embarquée dans ma lecture, à vivre avec Elena sa vie faite de manipulations, de mensonges et de totalitarisme. Cette dystopie basée sur un système eugéniste de catégorisation des gens en fonction de leur score QI m’a happée. Au fil des pages, j’ai été tour à tour intriguée, très gênée puis horrifiée. L’ambiance du roman est emplie d’une sorte de malaise qui m’a permis de réfléchir. La plume de l’autrice est d’une incroyable justesse et les sujets abordés sont édifiants. Le personnage d’Elena est incroyablement fort et courageux et je me suis tout de suite attachée à elle. Son amour pour ses enfants ainsi que sa volonté farouche de leur assurer un avenir meilleur est bouleversant. Écrit à la manière d’un thriller psychologique, ce roman est glaçant. Œuvre de fiction, peut-elle devenir réalité dans un futur proche ?20
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