Vox : quand parler tue

Dans la lignée de la Servante Écarlate, plus moderne/actuel. Le début est prometteur, l’intrigue est intéressante, la fin est simplement bâclée. On attend du personnage principale qu’elle s’émancipe et qu’elle élève la voix, mais elle finit par se cantonner aux rôles de mère et d’épouse.

Il y avait une idée, une très bonne idée même, qui aurait pu donner une histoire profonde, qui aurait dû porter un message. Au lieu de quoi on se retrouve avec un bouquin fade et incohérent. Je trouve l'écriture pauvre et le personnage sans profondeur, avec une mise en place très longue. Ce livre n'a rien de féministe, la narratrice ne vivant qu'à travers son rôle de mère, de femme et d'amante. Même lorsque son ancien métier lui a permis d'être choisie pour une mission importante (ce qui est une incohérence majeure,) cette responsabilité ne fait que soulever chez elle des questionnements en tant que mère, femme et amante. Ça ne m'a pas du tout parlé, je crois que je ne peux pas le finir. Je m'ennuie.

Christina Dalcher signe un premier roman glaçant, très inspiré de La Servante Écarlate mais dans un monde plus contemporain et un genre plus aventure/suspense. Quelques scènes vraiment puissantes, et l'intrigue est prenante malgré une histoire d'amour clichée et inutile et une fin trop rapidement expédiée. Je serais curieuse de lire les prochains romans de cette autrice pour voir comment son style évolue !

Livre féministe ?? Certes nous parlons des femmes contraintes, des voix soufflées, des privations de liberté... mais l'héroïne est encore une fois réduite à son rôle d'épouse, d'amante et de mère, elle n'existe qu'à travers les yeux des mâles qui l'entourent. Même son '' pseudo '' travail de scientifique et son semblant de '' caractère '' rebel ne suffisent pas à donner du poids au personnage principal. Agaçant, mal écrit (ou mal traduit), ce roman ne propose rien de nouveau sous les tropiques.

J ai dévoré ce livre! J ai eu souvent très envie de me révolté pendant ma lecture mais franchement il vaut la peine! Ça nous montre que même à notre époque tout peut basculer