La popularité de ce livre sur Gleeph
Résumé
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, une femme est interrogée par un commissaire de police qui s'intéresse de près à son cas. Alsacienne, Aline Beaucaire est employée d'hôtel, elle est tombée amoureuse d'un sergent pilote trop beau pour être honnête et l'a suivi en zone libre, franchissant de nuit la ligne de démarcation. Le couple rêve de rejoindre Alger, via Marseille - la ville de tous les dangers. Bientôt, l'aventure tourne au drame. Aline est-elle aussi innocente qu'elle espère le faire croire ? Et quel lourd secret a-t-elle à cacher ? Est-elle cette autre Aline au nom presque semblable, la « Panthère rouge » qui a activement collaboré avec la Gestapo ? Qui est vraiment cette « sale Française » ? Au fil de ce roman captivant, Romain Slocombe nous conduit dans le monde en noir et gris que fut la France des années sombres de l'Occupation.
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- Marie Nel- 16/01/2024Un livre très intéressantJe découvre Romain Slocombe, alors qu'il a écrit une trentaine de romans. Lorsque j'ai regardé sa bibliographie, je me suis rendue compte que j'en connaissais quelques-uns, notamment "L'affaire Léon Sadorski", que j'ai noté tout de suite dans ma wishlist. Je suis donc très contente de le découvrir avec son nouveau roman. Le sujet m'avait tout de suite intéressée, j'ai lu beaucoup de livres sur la seconde guerre mondiale, mais pas du point de vue d'une française ayant une relation avec un Allemand. J'ai été agréablement surprise par la construction du livre et par son originalité. L'auteur va retracer l'existence de deux femmes pendant la guerre, qui ont le même prénom, Aline, et le même nom mais d'une orthographe différente, Bockert et Beaucaire. L'une est née en Suisse, l'autre en Alsace. Pour la première, on a des comptes-rendus policiers qui ne font aucun doute sur sa collaboration avec l'ennemi. Pour la seconde, c'est elle-même qui prend la parole au travers d'un mémorandum qu'elle écrit pour la police. Aline travaille dans un hôtel à Stuttgart où elle rencontre un homme très élégant et beau du nom de Louis Cat. À aucun moment elle ne pense qu'il pourrait ne pas être honnête. De son côté, elle est mariée à un Français qui est prisonnier en Allemagne, elle a un fils qu'elle a confié à sa mère en France. Elle va suivre aveuglément Louis, oubliant fils et mari, il lui faut miroiter une vie tranquille à Alger. Il faut tout d'abord passer par la zone occupée et passer en zone libre pour se rendre à Marseille. Louis va présenter sa famille à Aline, qui habite dans le Jura. Elle aurait pu se douter à ce moment là des idées de son amoureux en entendant les paroles du père. Mais, vraiment, l'amour rend aveugle. Elle ne se rend pas compte qu'il travaille pour les services secrets allemands. Elle va tomber de haut quand elle le devinera. Moi en tant que lectrice, j'ai bien vu qu'il était louche, mais je comprends que ce soit différent pour elle. À cette époque, on avait déjà des doutes sur les camps de concentration, pas.de journaux télé, pas d'internet, beaucoup ne savaient pas ce qu'il se passait et l'ont découvert à la fin de la guerre. Donc j'ai trouvé des circonstances atténuantes à Aline. Je n'avais pas l'impression qu'elle était cette Aline Bockert dont parle les rapports de police mais on peut toujours être surpris. Je me suis très vite attachée à la seconde Aline, j'ai ressenti beaucoup d'empathie pour elle, j'avais envie de lui dire de ne pas aller vers cette direction, mais c'est un personnage de papier. C'est tout de même tiré de faits réels, ce qui rend les personnages plus attachants. J'ai appris énormément de choses avec ce livre. Une qui m'a particulièrement marquée est le fait que le Jura était en zone interdite, encore plus grave que la zone occupée, puisque seuls les Allemands pouvaient se trouver dans cette zone. Les parents de Louis habitent à Arbois, ville que je connais très bien. J'ai aimé retrouver certains endroits. Je ne savais pas non plus qu'on ne pouvait pas sortir de cette zone si facilement. Aline et Louis ont dû avoir affaire à un passeur pour pouvoir se rendre dans la ville voisine, Pupillin. Ce fut une vraie surprise pour moi, qui m'a poussée à chercher d'autres infos sur le net. Et j'aime beaucoup quand mes lectures m'enrichissent et me poussent à en savoir plus. Rien que pour ça, ce roman est une réussite pour moi. La lecture se fait avec une certaine addiction, car dès le début et tout le long du livre, je me suis demandé si les deux Aline ne faisaient qu'une seule personne ou pas, et surtout, comment elles allaient en sortir. Le suspense est entier, les informations arrivent petit à petit, semant le doute dans mon esprit, jusqu'aux dernières révélations qui permettent de tout comprendre. Le rythme de lecture est intense, et c'est grâce, notamment à l'alternance de chapitres entre le récit du mémorandum et les rapports de police. Ceux-ci sont un peu plus compliqués à lire car c'est à chaque fois un rapport réel, donc il y a l'énumération des personnes présentes, des faits et des décisions. J'ai trouvé cette construction originale et intelligente. J'ai beaucoup apprécié le style de Romain Slocombe, qui raconte très bien. Il met les bons mots où il faut, pas de fioritures, il décrit très bien les personnes et les lieux sans alourdir le texte. L'utilisation de la première personne du singulier lorsqu'il s'agit d'Aline Beaucaire et du mémorandum, permet de s'attacher encore plus à elle. C'en est troublant d'ailleurs, car je me suis retrouvée dans sa tête, et pas toujours en accord avec ses décisions. Était-elle si naïve qu'elle le prétend, je doute quand même. Mais je ne vais rien dire de plus, tout l'intérêt du livre est de savoir si les deux Aline sont une même et seule personne, je ne veux pas vous gâcher la surprise de la réponse. J'ai été pour ma part, bluffée par certaines révélations. Je suis aussi bluffée par la précision des faits, des noms des personnages. Les sujets sont vastes. L'auteur parle de l'occupation, des Juifs, des Allemands, bien sûr, mais aussi des trafics qui ont eu lieu pendant cette période, je ne m'attendais pas à voir la mafia Corse quand on est à Marseille. J'ai appris beaucoup de choses différentes de ce que je connaissais. L'auteur a dû faire un travail considérable en amont de l'écriture de son roman, et je suis toujours épatée par cela. Il mélange à la fois la rigueur des faits historiques avec un récit de vie littéraire. Il partage à la fin ses sources nombreuses. L'épilogue est très intéressant, avec une chronologie des faits et de la vie d'Aline. Je vous laisserai découvrir si elle était une "sale Française" ou une "sale Boche". Je suis conquise par le style de Romain Slocombe, c'est très bien écrit, ça se lit facilement, je vais continuer de lire cet auteur. Et j'ai de quoi faire vu tous les romans qu'il a écrits. Il a un commissaire qui revient dans plusieurs livres, je pense que je vais les lire. Cela se passe aussi pendant l'occupation, et vu le réalisme de ce roman ci, je pense que je vais encore apprendre plein de choses très intéressantes. Pour tout cela, je ne peux que vous conseiller de lire ce livre, vous apprendrez beaucoup tout en lisant une histoire de vie hors du commun.20
- Tahiti06- 17/06/2024Un peu long…Quelques longueurs dans ce livre qui ne m’a pas laissés une grande impression. Pourtant le sujet était intéressant : quand l’homonymie risque de gâcher une vie…00
- Esmeryan55- 24/02/2024OriginalRomain Slocombe est un spécialiste de cette pėriode et plus particulièrement de la collaboration. Il nous livre un opus sur la vie d’une femme simple et sans aucun engagement dont la seule erreur a été de tomber amoureuse de la mauvaise personne et d’avoir pour quasi homonyme une véritable collaboratrice des nazis. Une histoire qui met en évidence le rôle du destin dans nos vies.00
- Stecie G- 06/01/2024Très chouette roman de cette rentrée littéraire d’hiver ✨❄️Romain Slocombe part d’un vieux dossier issu d’archives déclassifiées de la DST mêlant le destins de femmes aux patronymes similaires pour nous livrer un très bon roman sur la période trouble de l’Occupation. Le livre alterne ingénieusement entre PV officiels et récit de la principale protagoniste alsacienne sans pour autant casser le rythme de l’histoire. La lecture est fluide et agréable, l’écriture précise et la fin apporte ce supplément d’informations qui permet au lecteur de se dire « la boucle est bouclée » en refermant l’ouvrage. Une belle première lecture en cette rentrée littéraire 2024 🥶00
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