Sans le faire exprès, j'ai lu Une heure de ferveur, pile un an après avoir lu Rose de Muriel Barbery.
Il s'agit de la même histoire vécue par un autre personnage qui de fait lève des pans sur l'histoire jusque-là parcellaire de Rose. Une sorte de préquel.
Rose a été abandonnée enfant par son père japonais et est rentrée en France avec sa mère, francaise. Du moins, est-ce ce qu'elle croit. Muriel Barbery dresse ici le portrait de Haru, le père, et éclaire très différemment l'histoire. Les suppositions que nous faisons nous empoisonne souvent la vie, en voilà une démonstration efficace.
Bizarrement, comme pour Rose, j'ai mis beaucoup de temps à entrer dans le livre. J'ai trouvé l'entrée en matière très lente, totalement absconse et je m'y suis beaucoup ennuyée. Mais avec l'expérience du premier, j'ai tenu bon. Et soudain, à mi chemin (oui quand même !), je me suis mise à dévorer. L'approche est esthétique voire esthétisante, empreinte de spiritualité, contemplative, philosophique.
Cette flânerie onirique et poétique dans les relations humaines compte quelques très beaux passages sur ce qu'être père veut dire, sur la filiation, sur la frustration de l'absence, les idées qu'on se fait de l'absent, l'amour.
Le préquel de Rose de Muriel Barbery
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