Rubiel e(s)t moi

Quand le fil entre l'imagination et le réel devient abstrait, déroutant, invisible. Vincent Lahouze nous offre ici une fiction autobiographique qui vous retourne et vous bouscule - avec toujours cette plume que j'aime tant. L'histoire de Rubiel vous frappe au cœur et au corps, fait couler les larmes, la sueur et la peur. Le désir de savoir, de connaître transperce tout au long de la lecture. Puis tout finit par se découvrir, se dévoiler. Tout finit par se faire entendre, comprendre. Le fil tendu semble devenir alors plus opaque, moins transparent, plus transperçant. Plus présent. Une claque littéraire, pareil que quand j'ai lu Quartier Libre. Merci Vincent pour ce roman et pour la dédicace au Festival du Livre. Pour finir, un extrait que j'affectionne particulièrement : « Les mots sont les plus puissantes des armes [...]. Ils peuvent faire cesser la guerre ou enterrer la paix. [...] Je suis certain qu'un jour les hommes ne combattront plus qu'avec des mots, que les fusils finiront par rouiller ».

Ce roman se lit tout seul. Il est cru de réalisme et de poésie. L'auteur manie les mots avec facilité que parfois on ne remarque pas tous les jeux fait.

Comme beaucoup, j'ai découvert la plume de Vincent Lahouze sur les réseaux sociaux. J'ai mis du temps à me procurer son premier roman, car je savais qu'il me bouleverserait par sa vérité. Comment pourrait-on rester insensible au destin de ce petit garçon dont la vie est bouleversée par son adoption ? Comment ne pas comprendre cette recherche identitaire constante ? Et si Rubiel n'était pas devenu Vincent ? Et si ce petit garçon n'avait pas croisé le chemin de ce couple d'Européens ? On découvre au fil des pages ce destin à double facette. La vie de Vincent à la recherche de sa place et de son identité. La vie de Rubiel, ce "moi" au destin plus dur et tragique.  Ce roman est poignant, sincère. Les mots percutent, indignent et mettent en colère, mais ils aident aussi, à comprendre les failles de tous ces enfants "venus d'ailleurs". JE comprends, aujourd'hui cette recherche de soi de l'une de mes proches encore bien jeune et je garde espoir qu'elle se trouve un jour.  Merci Vincent pour ce roman. J'ai dorénavant, encore plus hâte de découvrir le second.

Alerte : si vous souhaitez vous procurer ce livre, procurez-vous en même temps un paquet de mouchoirs, cela sera le meilleur investissement de votre vie. Dans ce livre, nous suivons en parallèle l’histoire de Rubiel, jeune orphelin qui tente de survivre seul dans la jungle des rues de Colombie ; et celle de Vincent, petit garçon adopté qui tente de survivre dans son nouveau monde. Rubiel et Vincent ont beaucoup en commun : après avoir partagé la même chambre, ils partagent une grande sensibilité. Le roman, habilement construit, alterne au fil des chapitres la grande histoire de Rubiel et le fragments de vie de Vincent. Vincent Lahouze, avec ce premier roman, marque les esprits. Avec une plume poétique, entière, sincère. Le genre de plumes qui vous hante bien après la fermeture du livre. Tout ce que l’on veut, c’est connaître la suite, entre deux sanglots. Et arrivé à la fin du roman, on a du mal à fermer le livre, à se dire que ça y est, tout est fini. On étouffe un dernier sanglot, et on se précipite sur Facebook et Instagram pour aller découvrir ce que Vincent fait d’autre. Un style hors du commun, de l’émotion à revendre. Un auteur à découvrir, un livre à lire, et un homme à suivre.

Ce roman est jute splendide. L’écriture, poétique mais accessible, est le point central du roman. Comme Schmitt le faisait dans La part de l’autre, on a ici des chapitres en alternance entre Rubiel et Vincent. Mais ces chapitres ont en commun une sensibilité et une émotion. Le final est bouleversant, et je milite pour que ce livre soit vendu avec une boite de kleenex. Un auteur a suivre dans l’actualité littéraire et sur les réseaux sociaux, notamment instagram !