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Résumé
Dans un village reculé de Normandie, Thérèse Sommer attise les passions et dicte sa loi : à son mari quelle trompe, à sa mère qu'elle méprise, à ses amants qu'elle consume. Libre et indépendante, maîtresse de son petit monde, on ne lui connaît pas de rivale. Jusqu'à la naissance de sa fille. Enfant non désirée, Françoise grandit entre haine et maltraitance. Nuit et jour, elle implore le Ciel et les saints de la libérer de la tyrannie de sa mère. L'une d'elles est de trop. Françoise doit faire un choix : cultiver la flamme d'un cierge pour son salut ou allumer le brasier de la colère ? La vertu peut-elle naître du vice ? Peut-on haïr sans se brûler ? Aimer sans s'embraser ?
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4 avis sur ce livre
- Cécile Desnouhes- 20/09/2023L’implacable destin de damnésHier soir j’ai terminé ma lecture du nouveau roman de Vincent Delareux : Les Pyromanes, paru chez L’Archipel en cette rentrée littéraire. J’avais découvert la plume de Vincent Delareux à la sortie de son premier roman, l’an dernier : Le Cas Victor Sommer. Moi qui ne suis clairement pas une habituée des romans noirs, je m’étais délectée de son univers glaçant mâtiné d’interrogations à la Zola sur la question du déterminisme social. Son écriture m’avait rappelé celle de Maupassant : comme lui, Vincent a l’art de parler de la sombreur d’un quotidien sans attrait, subi de génération en génération. Avec ce nouvel opus, j’ai eu l’impression de tomber tout entière dans la cheminée. De m’y rouler avec délectation, jusqu’à n’être plus qu’un tas de cendres. Vincent Delareux nous emporte ici dans les vies de Thérèse Sommer, infidèle en diable, et de Françoise, à qui elle donne le jour bien malgré elle. La première va immédiatement abhorrer cette enfant de malheur au plus profond de sa chair. Les années passant, leur coexistence dans ce petit village normand devient un vœu pieu pour Jeanne, la mère de Thérèse, sans qui Françoise n’aurait pas survécu. On prend alors de plein fouet la vision naturaliste de l’auteur : embarqué dans un train sans arrêt jusqu’au précipice, le lecteur est emporté par l’implacable déroulement des destins de damnés. Avec ce roman noir, Vincent Delareux nous en fait voir de toutes les couleurs ! J’ai été impressionnée par la maturité de son écriture en matière de construction du récit, par la consistance de l’histoire et l’épaisseur des personnages, si mauvais qu’on se demande ce qu’il leur reste d’humanité. Chaque chapitre distille une goutte supplémentaire de poison dans les existences de ces femmes, qui semblent nées pour souffrir. On a l’impression que chacune passe sa vie à construire son propre échafaud. J’ai aussi apprécié les trouvailles de Vincent quant à l’enchainement des évènements. Quant à la façon dont Françoise érige la religion comme mode de vie, c’est fascinant. À pas lents et à bas bruit, on s’enfonce en enfer sans espoir de retour. Un roman flamboyant à découvrir d’urgence.20
- Marie Nel- 24/08/2023Très bon roman, avec des personnages torturés, j'ai beaucoup aiméIl y a peu, je vous parlais du premier roman de Vincent Delareux, "Le cas Victor Sommer", un roman noir psychologique qui avait été une très belle découverte et que j'avais dévoré. J'ai voulu continuer ma découverte de cet auteur avec son second roman qui sort lors de cette rentrée littéraire. Les deux romans parlent de la famille Sommer, mais cela n'empêche pas qu'ils peuvent se lire indépendamment et dans l'ordre que l'on veut. Dans le temps, les Pyromanes se passe avant Le cas Victor Sommer, mais ça ne dérange pas du tout si on commence par le premier, ce que j'ai fait moi. Ce second livre m'a permis de mieux comprendre le présent du premier, mais si j'avais lu dans l'ordre inverse, cela aurait permis d'avoir la suite directement. Le cas Victor Sommer nous parlait de Victor, un homme de 33 ans, vivant seul sous le joug de sa mère, autoritaire et étouffante. Dans Les Pyromanes, on retrouve la mère de Victor, Françoise, et aussi, la mère et la grand-mère de celle-ci. Ce qui m'a tout de suite intéressée, j'avais très envie d'en savoir plus sur cette famille et mieux comprendre leurs caractères. C'est une famille très matriarcale, les femmes ont des rôles prédominants et tout est régi par elles. On va ainsi suivre Thérèse, la mère de Françoise, qui est la fille de Jeanne, celle-ci est peut-être la plus douce et "normale" du lot. L'action se situe dans un petit village de Normandie, Thérèse est mariée à Serge, un marin pêcheur, qu'elle trompe à qui veut bien la mettre dans son lit. Serge connait les agissements de sa femme, mais ne dit rien, et se noie dans l'alcool. Lorsque Thérèse donne naissance à Françoise, elle la rejette de suite, elle voit en elle une rivale qu'il faut qu'elle écarte. C'est Jeanne, la grand-mère, qui s'occupera de sa petite-fille. Lorsque Thérèse décidera de reprendre sa fille chez elle, Jeanne ne pourra s'y opposer. Mais commence alors pour Françoise une vie très dure faite de brimades et de violences. Comment va réagir Françoise en grandissant, entre une mère violente et un père trop collant, cette éducation va être la base de toute la violence que Françoise rendra au centuple, même si elle essaie de se tourner vers la foi. Je ne peux en dire plus, ce serait divulgâcher. D'autres femmes viendront se greffer à cette histoire, la voisine, par exemple, une vieille dame voyante, qui ne se trompera jamais dans ses prédications et surtout qui verra tout ce qu'il se passe chez les Sommer. Il y a aussi Jacqueline, la soeur de Thérèse, mariée, mère d'un fils, qui vit à la ville et essaie d'avoir le moins de contact possible avec sa famille. Tout ce petit monde va former une sorte d'énorme imbroglio, et moi, en tant que lectrice, je les ai regardés évoluer, se déchirer, s'aimer, en étant bien surprise par certains gestes de leur part. Thérèse reporte toute sa haine sur sa fille, qui la retournera contre elle, elle subira les conséquences, et pas d'une manière très sympa. Françoise est très expéditive dans sa vengeance. Et pour d'autres personnages, des drames vont arriver alors que je ne m'y attendais pas du tout, des aléas de la vie qui plongent une famille dans le désarroi. Une des femmes pour qui j'ai eu de l'affection, c'est Jeanne. Elle a donné naissance à deux filles, qui ne se ressemblent pas du tout, leur a donné la même éducation, et elles deviendront des femmes totalement opposées. J'ai eu de la peine pour cette femme, qui n'est pas méchante, et cherche toujours à arrondir les angles et à ce que ses filles et petits-enfants soient le mieux possible, et la pauvre, elle doit elle aussi subir les affres et les caractères des autres. Et malgré les gestes et la violence, j'ai eu aussi de la peine pour Françoise ou pour Thérèse. Elles ne comprennent pas toujours ce qu'elles subissent, elles se sont forgées leurs caractères seules, et si elles sont parfois mauvaises, c'est aussi un mécanisme de défense, elles se protègent, et on ne peut pas leur en vouloir pour ça. L'auteur a réussi à rendre ses personnages à la fois détestables et aimables, et ça, ça m'époustoufle à chaque fois. Tout comme dans "Le cas Victor Sommer", Vincent Delareux a extrêmement bien travaillé ses personnages, les détails sont vraiment très pointus, que ce soit dans leurs caractères, leurs psychologies, leurs actes, leurs sentiments. Il y a beaucoup de densité dans chacun d'eux, tout comme dans l'histoire. Il arrive très bien à les décrire, à les rendre réels, il est très facile pour le lecteur de se les représenter. J'ai eu l'impression de les voir évoluer devant mes yeux, tellement tout sonne vrai. Je dirais malheureusement, car la violence dans les actes et les mots de ce livre existent vraiment dans la vie, et quel dommage. L'auteur nous montre toute l'horreur qu'il peut y avoir dans les relations entre des personnes qui devraient s'aimer plutôt que se détester, il montre aussi combien des violences psychologiques ou physiques laissent des traces indélébiles et modifient le comportement d'une personne, l'inceste est un fléau qui marque à vie, dont il est difficile de se relever. Certains y arrivent, d'autres s'enfoncent ou deviennent violents. L'auteur a vraiment mis beaucoup de puissance dans chacun de ses personnages. Ils m'ont marquée, ils ont imbibé ma tête, et je ne suis pas prête de les oublier. J'ai dévoré ce livre, l'histoire est complètement addictive, une fois commencée, impossible de s'arrêter, j'avais envie de savoir. Les révélations arrivent parfois en douceur, je les ai vues arriver, et parfois, c'est tout l'inverse, elles sont arrivées à moi comme une porte qui claque devant vous, ça déstabilise, et tout de suite on se demande quelles vont être les conséquences, et donc on continue à lire. Ce second roman est plus épais en terme de nombres de pages, il est très dense, comme je le disais plus haut, l'écriture de l'auteur s'est encore plus affinée, est de plus en plus pointue, précise, et c'est un régal à la lecture. Je ne me suis jamais ennuyé, je pense qu'il est impossible de le faire, il y a toujours un petit ou gros rebondissement. Il y a pas mal de personnages, mais vous verrez, impossible aussi de les mélanger ou de ne plus savoir qui est qui, ils sont tous chacun très marquants et on se remémore très vite leurs fonctions. Une petite mention particulière pour la légende du château et de ses amants maudits, une histoire à vous glacer le sang, qui a beaucoup d'effet sur les personnages du roman. J'ai passé un excellent moment avec ce roman, le titre a énormément de valeurs, je ne dis rien, mais vous verrez qu'il est important. J'ai aussi aimé les titres des chapitres, qui ont toujours une signification. La narration à la troisième personne n'empêche pas de s'attacher aux personnages, elle permet aussi de garder une certaine distance, ce qui n'est pas négligeable par rapport aux événements. La lecture est intense et rapide à la fois, les chapitres courts donnent beaucoup de rythme, les pages se tournent toutes seules. Je suis vraiment très contente d'avoir lu ce livre. Vincent Delareux me confirme avec lui son très bon style et son talent de raconteur et d'écrivain. Ses deux romans vont me marquer pour un moment. Je me demandais tout le long comment il avait pu imaginer tout cela, et surtout ce qu'il pouvait nous réserver pour un prochain roman. Je le félicite vraiment pour son originalité dans sa façon de traiter le sujet de ses livres. Je ne peux que vous conseiller de le lire, vous pouvez commencer par n'importe lequel des deux, même si les personnages sont les mêmes, l'auteur a eu le talent de réussir à ne pas rendre ses romans dépendants l'un de l'autre, chacun d'eux se suffit à lui-même. Vous pouvez donc sans crainte commencer par celui que vous voulez. De mon côté, je vais suivre cet auteur de près et serais au rendez-vous de son troisième roman, je me demande bien où il va m'emmener cette fois.10
- unlivreabordeaux- 14/08/2024EnvoûtantJe referme ce livre, fascinée par l’atmosphère que l’auteur a su créer : Ce roman a quelque chose de mystique, d’ensorcelant. Les personnages nous émeuvent autant qu’ils nous répugnent, et cette ambivalence vient donner au récit un aspect captivant. L’ambiance est oppressante, et il est difficile de reposer le livre une fois commencé. C’est un roman singulier, presque dérangeant, aux allures de vieille légende ancestrale, et j’ai totalement adhéré. La bonne nouvelle : le précédent roman de Vincent Delareux, mais également son prochain (“L’idole”, qui paraît dans les prochains jours), prennent place dans le même univers, et on y retrouve certains personnages. Les histoires restent néanmoins indépendantes. Je compte bien les découvrir sans tarder !00
- Nath- 06/08/2024Tragique violenceEnvers les héroïnes d’abord, qui l’intègrent avant de lui laisser place… 3 générations de femmes, de mères, dysfonctionnelles chacune à leur manière pour finir en tragique destin…00
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