Jacob, Jacob

Quand t'y connais walou (mais alors rien de rien hein) à l'histoire des juifs d'Algérie, colonisés par un pays qui envoie sans respect aucun ni reconnaissance, des petits garçons faire la grande guerre afin qu'ils deviennent des hommes, déchirant les femmes qui s'en prennent déjà plein la gueule, et ce peu importe si t'es à Alger ou en Alsace mon vieux. Quand t'y connais rien à tout ça et que tu lis un très bel hommage, sans glorifier pour autant l'appétit destructeur des hommes et leur volonté à soumettre l'autre, en le maudissant plutôt, mais en le racontant très bien tout de même, pour apprendre d'où viennent les racines, même pas les tiennes, celles de la femme qui écrit ce roman. Quand t'écris quelque chose de complètement décousu parce que là tout de suite, y'a une boule dans la gorge et une sorte de gêne à mettre des mots qui sonnent creux sur un texte qui restera profondément enfoui. Ben merde hein. Ça fout les boules, c'était très bien, et preuve qu'il est jamais trop tard de découvrir l'Histoire, ni de vouloir défendre ce livre pour des futurs conseils. Pfiou.

Roman familial, Valérie Zenatti nous fait partager l'intime de la famille Melki. Jacob nous guide dans les rues de Constantine, l'insouciance des enfants, les parfums de la Méditerranée mais aussi la précarité dans laquelle vivent les familles. Puis survient la guerre et la découverte de cette terre si souvent rêvée. Le décor et l'ambiance changeant, l'atmosphère se fait plus sombre. Souvent les phrases sont longues, la lecture haletante, interprétation de la jeunesse de Jacob. (21/01/2016)