Le caveau de famille

J’avais peu apprécié le tome 1, le 2eme est plus sympa même si le début est un peu long

Katarina Mazetti propose avec « Le caveau de famille » la suite des aventures comico-sentimentales de Benny le rustique et Désirée la bobo. Ils se sont apprivoisés, séduits puis quittés et manqués. A présent, ils se donnent trois tentatives pour faire un bébé ensemble, si çà ne marche pas, ils arrêtent les frais, si çà marche, ils emménagent à la ferme. Et comme çà marche, voilà la très urbaine Désirée qui emménage dans l’exploitation laitière de Benny. Entre les efforts surhumains pour s’adapter à la différence de l’autre et les vicissitudes de la vie rurale : çà passe tout juste ou çà casse méchamment ! On retrouve le style enlevé et faussement ironique de Mazetti, un chapitre pour Désirée et un pour Benny en alternance : deux points de vue sur une même réalité, deux points de vue souvent incompatibles. Et pourtant, c’est chaotique mais çà fonctionne. Il y a beaucoup d’humour mais aussi des moments plus lourds et on frôle même le drame absolu vers le début du troisième tiers du roman. C’est drôle de rentrer en alternance dans la peau de l’un puis de l’autre, on n’arrive pas à prendre parti (encore que Benny, des fois, en vieux garçon macho il exagère !) et la fin, en forme de feu d’artifice ironique, est emblématique de cette dualité avec laquelle ils devront composer, je le crains, pour l’éternité ! Les chapitres sont courts, très courts parfois : au début (jusqu’à l’emménagement de Désirée chez Benny et ses débuts homériques à la ferme) on s’ennuie un tout petit peu mais après, on est happé par les vies compliquées de ces deux là. Je ne sais pas s’il y a un troisième tome ou même s’il y a matière. Il vaut quand même mieux avoir lu « le mec de la tombe d’à coté », le premier tome, pour mieux savourer celui-ci. Ce n’est pas obligatoire (il y a un résumé au début pour ceux qui l’auraient zappé) mais c’est mieux quand même…

Dans cette suite; on a la charge mentale côté homme et côté femme. L’autrice a mis l’accent sur la fatigue liée à la gestion d’une exploitation agricole et celle liée à la vie salariale avec 1,2 ou 3 enfants + l’aide à la ferme. Vraiment bien étudié et débordant de vérité. Mais le rythme n’est pas le même que pour « le mec de la tombe d’à côté » cela n’aurait même rien à voir.

Autant le premier est génial que la suite ne présente aucun intérêt

L'histoire du couple improbable que tout oppose continue entre enfants et péripéties à la ferme et au foyer. Moins de longueur que dans le premier.