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Résumé
Dans les forêts de Sibérie J'ai acquis une isba de bois, loin de tout, sur les bords du lac Baïkal. Pendant six mois, perdu dans une nature démesurée, j'ai tâché de vivre dans la lenteur et la simplicité. Deux chiens, un poêle, une fenêtre ouverte sur un lac suffisent à l'existence. Tant qu'il y aura des cabanes au fond des forêts, rien ne sera tout à fait perdu.
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38 avis sur ce livre
- Mes mots sur les leurs- 09/05/2021Érudit et passionnantJe n'avais jamais lu Tesson. Et pire, je n'avais jamais eu envie de le lire. Mais ne dit-on pas qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis ? Alors, même si j'ai tendance à l'être sacrément parfois, quand il s'agit de littérature, je n'ai pas ce travers-là. J'ai donc lu Tesson, cet écrivain-voyageur parti seul, 6 mois, dans une cabane au bord d'un lac de Sibérie. Et contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas le froid qui m'a giflée, c'est le livre tout entier. On le croirait fou, n’est-ce pas, cet homme à ce point éloigné de la société qu'il décide, au moins pour un temps, de s'en échapper. Mais croyez-moi, s'il l'est, alors il est des fous qu'on devrait écouter plus attentivement. Se soustraire au monde est sûrement l’un des actes de rébellion les plus forts, mais c’est aussi accepter de se confronter, soi, et de voyager plus loin que ce que l’on aurait pensé, au cœur de notre propre forêt. C’est se risquer au possible ennui, à côtoyer son chaud et son froid, et oser se regarder sans artifice et sans reflet, puisque sans l’Autre. Alors j’ai accepté de m’attarder et de frissonner en plein été. Au bord du lac Baïkal, j’ai écouté Sylvain Tesson me parler des ours, de la vodka, des pins nains et des mésanges lugubres. J’ai lu en tendant l’oreille. Sur le papier, sa voix et le silence des hommes. Autour, les bruits de la forêt, de la vie vraie, loin du tumulte citadin. Et en sentant le vent gronder et la froidure m’envelopper, je me suis abritée dans la cabane à mon tour et m’y suis sentie bien, protégée. Cocon utérin, foyer maternel, elle m’a prise en son sein tandis que je m’y enivrais des aphorismes de celui qui l’habitait. Il ne faut pas se fier au calme apparent de l’eau après son gel, ni à celui de la forêt en plein hiver. Ne pas croire l’ermite aussi tranquille qu’il y paraît. L’agitation est plus profonde que ce que la surface et les cimes ne laissent deviner. On pourrait ne voir à peine que quelques fissures, un peu de vent dans les branches alentour, mais dessous, la vie, ses mouvements et ceux passionnants de l’esprit-fleuve du Tesson. Ainsi, si l’ermite est philosophe, il est aussi et surtout moins tranquille qu’il n’y paraît car l’esprit ne connaît pas le repos. Et tant mieux, parce que le lire aura apporté beaucoup au mien. Loin des hommes, retiré de la société, l’anachorète y pense pourtant souvent et nous livre, par bribes, ses pensées. Mais était-il vraiment si seul dans sa tanière ? Pas vraiment. Entouré de ses livres, de ses chiens, de vodka et de son temps libéré, Tesson s’accompagne et nous offre une place dans sa bulle. Alors oui, je n'avais jamais lu Tesson, mais j'ai lu Tesson, et je relirai Tesson. Et je compte bien continuer à le conjuguer à tous les temps, longtemps.110
- Floriane.Guibert- 29/03/2020Une ôde à la natureUn ouvrage à la fois poétique et drôle où l’homme retrouve sa place au milieu des éléments, et qui met en lumière le rôle bienfaiteur de la Nature. Tout est dit dans cette phrase : « L’homme est un enfant capricieux qui croit que la Terre est sa chambre, les bêtes ses jouets, les arbres ses hochets ». L auteur au cours de son périple, mène une vie rude et simple. Dans son récit, il nous distille subrepticement les valeurs humaines essentielles qu il affectionne. De quoi réfléchir à nos propres priorités chacun a notre manière...50
- Hélènezzz- 07/11/2021Belle écritureOn peut aimer ou non le personnage, mais Sylvain Tesson a incontestablement ici une très belle écriture, rythmée, érudite, intelligente. Ce livre méritait bien le prix Médicis.40
- Svtlarde- 06/12/2019Carnet de voyage réussiPoursuite à rebours de ma découverte de l'univers de Sylvain Tesson. C'est une nouvelle fois un carnet de voyage réussi. Loin de se cacher ou de se prendre pour un aventurier de salon, Tesson se lance dans une vie de 6 mois dans une Cabane seul ou presque sur les rives du lac Baïkal. Pas de gloriole, il parle à cœur ouvert. Il (ré) decouvre et nous avec le plaisir d'une vie sans désir, d'une vie qui ne nuit à personne, à côté du monde. Impressions, aphorismes, débat sur la littérature, tranches de vie, tout y passe et on suit avec passion les jours qui s'egrainent au fil des saisons.40
- S.bernard12- 01/12/2019Éloge de la lenteurMagnifique récit de voyage hors du temps et de toute civilisation.40
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