Yojimbot. Vol. 1. Silence métallique

Super livre pour les plus gourmands d'aventure mais...arrêtez de regarder ma photo de profil ! Bon j'en étais où... mais arrêtez . Non sinon c'est un super livre avec de l'action à goooogoooooooooooo. Une note sur/10? 8,7/10

Fans de référence japonaise, cette BD est faite pour vous : les Derniers Samouraïs, la légende de Momotarô, ou encore Kenshin le Vagabond. Sylvain Repos maîtrise ces classiques. On a ici une retranscription parfaite des ambiances des films de Samouraïs. Côté esthétique, l'auteur surprend par ses magnifiques doubles pages, et son découpage dynamique. On se laisse facilement prendre au jeu et finalement la lecture s'en retrouve rapide/dévorante. L'histoire présente des thématiques fortes : une dystopie où l'homme n'a plus vraiment sa place ; une déshumanisation de l'homme et une humanisation des robots, les premiers perdant leurs valeurs, quand les seconds s'y rattachent (par mimétisme ou réel code de conduite/Bushido ?). Bref, une lecture plaisante qui a reçu le fauve Lycéen au FIBD 2022. Difficile de ne pas faire le parallèle avec le film The Creator sorti en 2023. Pourtant l’œuvre de Sylvain Repos est antérieure : 2021 ! En un sens, avec ces robots aux costumes et allures japonisantes, ce code moral propre aux robots, Gareth Edwards a fait sans le vouloir le plus bel hommage à la BD de Sylvain Repos.

Mais quel kiff !! Quel énorme kiff ! Dans une économie de dialogue, Yojimbot nous embarque dans un univers envoutant entre Westworld et un chambara. Des robots samouraïs, un enfant perdu, des militaires pas gentils. Le tour dans un feu d'artifice de couleurs pétantes et d'un découpage mangaesque (ça existe, chur !). Même sans parler, les robots nous font passer 1000 émotions. Une grande bd qui se dévore et s'admire (les pleines pages ou double pages sont à tomber de beauté !) Un énorme kiff !!!

Dans un futur où la Terre est devenue inhabitable, un robot samouraï tombe sur un père et son enfant pourchassés. Aussi affuté qu’un sabre, Yojimbot nous offre dans ce premier tome ce que l’on attend d’elle. Des personnages attachants qu’ils soient humains ou non, des courses poursuites ainsi que des combats entre robots aux rythmes nerveux, le tout avec un visuel très coloré aux traits soignés. Une série très animée agréable à lire dans un monde japonais post-apocalyptique où humains et robots se font face.

Se pourrait-il que les auteurs aient fait une référence au Yojimbo de Kurosawa de 1961 ? Le yojimbo étant un garde du corps, pour l'adapter aux bots de la série il ne fallait qu'un pas. Les visuels se suffisent pour remplacer les dialogues, et laisser à l'imagination du lecteur faire le boulot.