Les exportés

Voilà un titre choc. Qui ne laisse pas le choix. Tu vas regarder l'Histoire en face. La découvrir dans sa vérité crue. Tu pensais tout connaître de cette guerre, ses dénis et ses lâchetés. En Allemagne, mais aussi en France, en Pologne, Italie, Espagne... Et la Roumanie ? Quelques échos avaient rebondi jusqu'à ton oreille. Assourdis. Puis Sonia Devillers. Sa parole délivrée. Son livre. Les exportés. Parce qu'au moment de sauver leur peau, les juifs de Roumanie seront échangés contre du bétail ! Combien de veaux, vaches, cochons pour un homme ? Henry Jacober fera de leur vie sa monnaie d'échanges. Avec l'aval, voire les encouragements, du gouvernements roumain. Et c'est grâce à cet homme, que les grands-parents de la journaliste Sonia Devillers parviendront à quitter le pays, devenu prison à ciel ouvert. Un vrai travail de journaliste. Documenté. Précis. J'ai appris beaucoup. Été choquée souvent. J'ai essayé de ne pas faire de parallèle avec notre actualité brûlante. Dur dur. J'ai redouté ma sensibilité, parfois ennemie, m'empêchant peut-être d'aller au bout de l'ouvrage, 243 pages, je m'apprêtais à retenir mon souffle, mes larmes, mes cris. Finalement, l'écriture de l'auteure m'a sauvée. Linéaire ou détachée, tout dépend du prisme. La distance choisie m'a en tout cas maintenue en marge. C'est peut-être mieux. J'ai refermé le livre. Je me suis promis de le faire lire à mon fils.

Livre passionnant tout d’abord. On y apprend beaucoup. Du moins j’ai beaucoup appris. Sur la Roumanie, l’antisémitisme d’atmosphère et plus encore dans un pays communiste du bloc soviétique. Un troc politique, commercial, comme une liste de commission, entre des humains - les juifs roumains - et des animaux de ferme. M’a fait penser assez vite à Frantz Fanon qui avait dit « Quand vous entendez dire du mal des juifs, dressez l'oreille, on parle de vous ». Livre émouvant car il est aussi bien écrit: direct, fluide, très personnel je crois et extrêmement touchant.

un roman bien ecrit et bien documenter .ce commerce d étres humains fut un commerce de juifs.un troc citoyens contres animaux d élevages.la roumanie eut l idées de vendre ses juifs pour renflouer ses caisses.les juifs romains aquient tranquillement le statut de>>marchandise>> je dirais que mes grands parents et tant d autres ont été transformé,a leur insu,en maillons d une chaine alimentaire contre nature dans lequelle un étre humain atteindrait un rang superieur au cheval,mais inférieur au cochon.