La fille de la supérette

Œuvre simple aux multiples leçons toujours bonnes à prendre et qui ne sont pas seulement valables pour la société nippone ! Le style est épurée et appréciable, l’histoire est de celles communes dans la vie mais rares dans les livres. Je recommande

Un court roman agréable qui met en évidence la pression sociale, et la place du respect des conventions sociales dans la société d'aujourd'hui. Il aborde également la différence avec un personnage principal tout à fait singulier et touchant. Une lecture sympathique, touchante et une traduction agréable à lire.

Je met une étoile pour la participation. Je vous conseille de ne pas perdre votre temps (ni votre argent). Des propos malaisant en vers le personnage principal (qui trouve ça normal), je cite : « […] Tu n’es qu’un fardeau pour la communauté, un déchet humain. ». Avec tout le respect, je ne comprend pas comment l’autrice a pu connaître un succès au Japon avec ce livre… Et puis, à part le côté critique de la société japonaise, il n’y a rien savourer. Dommage. 😕

Son existence est toute simple, et c'est pour cela qu'elle se l'ait choisie... C'est plein de poésie et ça fait du bien parce que c'est très loin de notre monde occidental.

Keiko Furukura n'est pas une japonaise comme les autres. A 36 ans, elle n'entre pas dans le moule que la société nippone érige avec tant de soin : elle n'a pas fait carrière, elle n'a pas de mari et encore moins d'enfants. Et, ô malheur, elle n'a nullement l'intention d'emprunter ces chemins de vie qui ne lui font nullement envie. Au contraire, et au grand damne de sa famille, Keiko se complait dans son quotidien, sa routine sécurisante, qui se borne à travailler dans un konbini en tant que “simple” vendeuse. Elle vit, elle dort, elle respire konbini, et ce train-train lui convient, c’est tout ce dont elle a besoin. Malgré tout, pleine de bonne volonté, Keiko tente de comprendre ce "qui ne va pas chez elle", ce que son entourage ne cesse de pointer du doigt. Elle tente de s’intégrer, d’avoir des amies. Elle se fait “violence” pour entrer dans un moule qui ne lui apporte rien. Elle va tenter de se trouver un mari - le premier qui lui tombe sous la main, à vrai dire, et ce n’est pas la meilleure des idées, et ira même jusqu’à chercher un nouveau travail, plus “valorisant” aux yeux de la société… Mais Keiko est fondamentalement différente. Et ce, depuis son enfance. Elle a toujours été en décalage, et ses réactions n’étaient jamais celles que l’on attendait d’une enfant… Lorsqu’elle évoque ses souvenirs, j’ai souvent souri devant sa conception de la vie, plutôt “simplifiée”. Elle fait preuve de peu d’empathie et ses réactions, modes de pensées, se retrouvent de fait assez factuelles. Pourquoi faire compliqué, alors que l’on pourrait faire simple ? J’ai beaucoup aimé ce petit récit. Chacun devrait pouvoir être celui qu’il est sans chercher à plaire à une société conformiste. Et bien que nos parents espèrent toujours mieux pour nous et reportent leurs attentes sur nos épaules, nous devrions pouvoir accéder à notre propre bonheur, même si celui-ci repose sur un bonheur simple, sans chichis et sans fioritures.