Jeu blanc

Très belle histoire autour de la passion du sport, en l'occurrence le hockey sur glace. Mais surtout l'histoire d'un indien au Canada dans les années 60 qui, contraint de rejoindre la ville, doit sans cesse faire face au racisme. Surtout, ne vous arrêtez pas au hockey si vous n'êtes pas fan, ce livre et cette histoire valent le coup de s'y intéresser. Je recommande.

Superbe livre. Profondément émouvant. Fuite en avant, reconstruction. Racisme. En toile de fond le hockey sur glace. Ça fait 4 ans qu’il attendait sur ma table de nuit. Il m’a fait pleurer. Je recommande sans réserves !!

Quand le racisme arrive même à vous dégoûter d'un sport pour lequel vous étiez doué et que adoriez. On en apprend beaucoup sur le peuple Ojibwé. Premier livre que je lis de cet auteur malheureusement décédé mais certainement pas le dernier car j'ai beaucoup aimé sa façon d'écrire et le rythme de ce livre.

C’est un thème qui est rare dans la littérature : être un indien dans le Canada des années 60/70, et le défi que c’est d’assumer et de ne pas perdre ses racines. Dans un monde où les traits indiens sont chassés, gommés, persécutés, ce récit d’inspiration biographique est puissant. Il nous embarque dans un monde rude et enchanteur, d’abord au sein d’un tribu indienne nomade, touchée de plein fouet par les ravages de l’alcool, puis dans un orphelinat canadien où les enfants indiens sont persécutés, violentés, tués parfois, au nom de la religion. Puis, lueur d’éclat dans la vie du jeune Saul, la découverte du hockey sur glace, et de son don pour ce sport. Un acharnement à se faire reconnaitre dans son individualité et sa différence dans le monde des blancs, ce livre relève et démontre le « jeu blanc » comme ce monde blanc où les indiens n’ont pas, n’auront pas, leur place… A moins que ? Une vraie découverte, et un gros coup de cœur.

Dès les premières pages on sent l'infinie tristesse du peuple indien, tristesse dont l'homme blanc est responsable. Il y a beaucoup de poésie, en opposition totale avec le matérialisme du monde dit civilisé. Ce roman c'est un peu de la souffrance du peuple indien. Saul est un enfant du vent, de la nature et des grands espaces, que les blancs ont tenté d'enfermer dans un carcan, une culture qui n'est pas la sienne. J'ai été embarquée dans ce roman tellement intense et émouvant. Et moi qui n'y connais rien au hockey je ressentais l'extase que Saul devait ressentir dès qu'il était sur la glace, la légèreté, l'impression d'être un oiseau