De pierre et d'os

Termine ce puissant roman de Bérangère Cournut avec une vision d’étendue de glace sans fin, traversée par un brouillard lumineux et remplie de magie. La jeune Uqsuralik se retrouve isolée de sa famille après une fracture de la banquise et apprend à survivre en interagissant sans cesse avec son environnement. Récit initiatique, cette délicieuse plongée dans la culture du peuple Inuit résonne comme une douce mélopée mystique où les êtres vivants se répondent, se respectent et s’écoutent à travers des rites chamaniques et de puissants esprits. Tout au long de sa vie bercée par les chants poétiques et rituels de circonstances, la jeune fille "au caractère d’Ours et au nom d’Hermine" va apprendre, se perdre et se retrouver, déployant sa force singulière portée par ses aîné•e•s, paisible et déterminée. Encore une preuve de l’incroyable richesse et des mystères de ce peuple de l’Arctique que l’autrice retranscrit par une une écriture puissante et immersive. THE lecture d’hiver, je vous le conseille vivement !

Magnifique roman couronné du prix du roman Fnac Cette immersion poétique chez les Inuit est un véritable enchantement Le lecteur est emporté dans ce récit d'aventures rempli d humanité où se mêlent chamanisme , traditions ancestrales et poésie Ce roman merveilleux est à lire sans hésitation

Il faut écouter les bibliothécaires... A priori, je n’aurais pas été vers ce livre, dont la poésie me paraissait assez hermétique. Et puis je me suis laissée bercer, sans toujours vouloir comprendre, j’ai laissé mon esprit rationnel de femme éduquée dans la culture française et me suis abandonnée aux rythmes, aux images, à l’exotisme de ces terres glacées et impitoyables. Aucun regret : ce fut un beau voyage

Veritable coup de coeur pour l’écriture de Berengere Cournut. J’ai eu l’impression de lire une poesie tout du long. Les mots sont simples, brut, pas de place aux fioritures, comme le sujet du roman. Je comprends pas vraiment qu’on puisse qualifier cette lecture de glauque. C’est peut-être violent, car c’est une vie dure, pure, et certes très éloignée de notre « confort occidental » mais pas glauque non. A relire une seconde fois pour apprécier d’autant plus ces enchaînements de mots qui sonnent justes.

Rares sont les livres qui nous tiennent jusqu'à la dernière ligne de la dernière page avec autant d'émerveillement. L'histoire met en avant une jeune femme faisant preuve de résilience face aux événements de la vie, avec une justesse déconcertante. Nous nous retrouvons embarqués avec elle sur la banquise ; spectateurs parfois blessés ou frustrés par les aléas qu'elle rencontre. L'auteure danse sur la frontière entre le réel et le spirituel, adoucissant ou renforcant par ses chants Inuits ce qui est parfois difficile à décrire. La plume de l'auteure est d'ailleurs tout aussi brutale que poétique et c'est ce contraste permanent qui en fait toute son originalité. En un mot : sublime.