Paris-Briançon

//Ce train de nuit n°5789 va lier les passagers, qui vont sillonner des territoires endormis. Ils vont nouer des liens, confiance naissante, échangeant des mots. Êtres vulnérables, victimes des maux quotidiens, tentant de fuir leur solitude ou leur routine. Mais à l'aube, certains auront trouvé la mort.// "Ce qui est terrible, c'est de savoir comment tout ça va finir." ▫️ À travers un texte contemplatif, on va découvrir au fil de l'histoire, des personnages  aussi différents les uns des autres ou chacun témoigne de l'intérêt et de l'écoute pour son voisin. ▫️ Alexis, Victor, Julia, Catherine et Jean-Louis, Serge, Manon, Leila, Hugo, Dylan, Enzo, Giovanni. Autant de prénoms à retenir, de vie à découvrir. ▫️ Il y a une forme de poésie malgré l'intimité des sujets, chacun expose ses propres pensées. Grâce à cela, on s'attache même si l'univers est atypique, on les apprécie. Quand soudain, l'auteur nous balance un drame à la figure. ▫️ Ce drame, je ne m'y attendais pas du tout ! Il y a cet état de stupeur, de sidération qui s'empare de nous et assez difficilement supportable si l'on est sensible. ▫️ Le livre est court, mais certaines scènes sont dures, choquantes, fortes de réalisme, de vérités et à aucun moment de l'histoire je ne me serai doutée de cette tragique fin que j'ai d'ailleurs trouvé surprenante, abrupte, brutale même. ▫️ Elle reste la conséquence de l'inattention, de quelques secondes de négligence. ▫️ Bref, ce livre est vraiment bouleversant, déchirant, émouvant.

9/10 Mais quelle beauté d’histoire… quelle écriture magnifique… que de larmes en le lisant

Superbe roman de Philippe Besson, plein d’humanité et de vie. J’ai aimé la manière qu’a l’auteur de relater un fait-divers en se focalisant sur les sentiments naissants ou existants des protagonistes. Écriture toujours empreinte d’une très grande sensibilité, avec le choix des mots justes. Toujours.

Un voyage dans un train de nuit. L' atmosphère si particulière de ce lieu ouvre le champs des possibles, lève les voiles, favorise le voyage intérieur. Avec des mots simples, precis, nous entrons doucement dans l'intimité des voyageurs. Un moment pur d humanité dont la fin vous bouleversera et vous rappellera que l'esssentiel c'est de vivre au présent en accord avec soi-même.

Premier gros coup de cœur de l’année 2022, lu presque d’une traite. Paris, 20h50, gare d’Austerlitz : en ce vendredi soir des vacances de printemps, des passagers se pressent pour monter à bord de l’Inter-cité 5789, qui s’ébranlera deux minutes plus tard, terminus Briançon, à 8h22. C’est un train de nuit, une partie des voyageurs ont réservé des couchettes et, alors que chacun s’installe, nous faisons connaissance avec certains d’entre eux. Des personnes « ordinaires », qui voyagent pour leur travail, des loisirs, ou des motifs personnels. Toutes et tous ont une histoire, leur histoire, et dans ces instants un peu suspendus, ils vont lier connaissance, échanger des confidences, se livrer, partager des moments privilégiés. On s’attache  aux personnages qui prennent vie sous la plume de l’auteur. Mais dès les premières lignes du roman, on sait que « parmi eux, certains seront morts au lever du jour ». L’inéluctabilité de ce drame crée un suspens renforcé par la nuit où l’imagination s’envole. Mais plus que roman à suspens, ce sont les rencontres que je retiendrais de cette lecture, ces personnages qui se sont croisés par hasard à bord d’un train où certains n’auraient pas dû se trouver, qui ont transgressé les barrières des âges et des classes sociales, le temps d’un voyage. Un excellent roman, court, riche et poignant, que je recommande vivement.   https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/hautes-alpes/paris-briancon-inauguration-de-la-nouvelle-ligne-de-trains-de-nuit-2376697.html   La nuit je mens Je prends des trains à travers la plaine La nuit je mens Effrontément J'ai dans les bottes des montagnes de questions Où subsiste encore ton écho Où subsiste encore ton écho (Alain Bashung – La nuit je mens - Paroliers : Alain Bashung / Édith Fambuena / Jean Marie Fauque / Jean-Louis Pierot)