La trahison de Thomas Spencer

Encore une fois, Besson raconte simplement une histoire banale d’amitié entre deux garçons nés le même jour dans le sud de l’Amérique, sa moiteur, sa lenteur cinématographique et son conservatisme emprunt de racisme. Marylin, JFK, Martin Luther King et la guerre du Vietnam sont dans ce très bon roman, les marqueurs qui nous mène du bonheur enfantin de Paul Bruder et Thomas Spencer aux drames finalement communs de la vie.

A nouveau, ce Philippe Besson décortique la psychologie et les caractères de ses 2 protagonistes principaux. On entre dans le récit d'un lien fraternel, amical puissant, bravant les années et les évolutions personnelles, tout en détectant les fissures, les digressions et une somme de petits détails qui vont peu à peu dénouer les liens sans jamais les rompre totalement. On s'attache à Paul et Thomas, comme si nous les observons derrière une glace sans teint, on envie leur relation, unique bien que trop souvent exclusive, nous les accompagnons au fil des époques et de leurs chemins de vie, de leurs choix, de leurs destins. Un Besson comme je les aime, qui m'a immergée dans un univers, me coupant totalement de mon quotidien.

Une amitié simple et douce à travers l’enfance et l’adolescence des 2 personnages sur fond des événements qui ont marqué l’Amerique des années 50/60/70... j’ai beaucoup aimé. Je suis rarement déçue par Philippe Besson...

Une histoire d’amitié, de liens humains, de « deux frères », de désillusions, de désamours, de la vie tout simplement… Dans cette Amérique des années 60, on suit Thomas et Paul, deux voisins qui sont nés le même jour et qui grandissent ensemble.