Chevreuse

Un homme écrit, en général le matin ou en fin d'après midi, il tire de l'oubli des détails de son passé qui à première vue n'ont aucun lien entre eux. Les mots s'accumulent sur la page, des noms apparaissent, des lieux, des morceaux de vie, il cherche à leur donner vie et à mettre au clair les choses. Trois époques se mêlent dans son souvenir, c'est une toile d'araignée où Jean Bosmans se sent piégé. Le récit est un puzzle, les points de repère se sont effacés avec le temps, l'oubli est une gangrène que l'écriture cherche à contrecarrer. Le livre est sous le signe de l'art de se taire. Patrick Modiano est un maître qui sait faire parler le silence, ses livres sont toujours d'étranges échafaudages de la mémoire où l'imaginaire a sa part, le lecteur y apprend comme la vie n'est pas ce qu'elle paraît, un éternel présent linéaire où l'individu est unique et indivisible.

Une lecture rapide, mais un voyage dans le temps des plus impressionnants. Illusion ou réalité tout se mélange dans la tête de cet homme que nous observons.

Une histoire très particulière. On se perd dans les souvenirs d’un homme Jean Bosman Souvenirs qui 30ans après réapparaissent Il faut attendre la fin du livre pour en comprendre le sens

Dans ce très court livre, qui raconte l’histoire d’un homme à différents instants - où serait-ce le même ? - de sa vie, se reflète l’incertitude de grandir et la peur de l’oubli. Jean paraît incontrôlable, fermé au lecteur puis s’ouvrant tout à fait. Rien ne laisse entrevoir au lecteur où il va, à tel point que la fin arrive sans crier gare. Surpris et impressionné de cette lecture originale !

Ce livre est comme un doux rêve. Agréable à lire, tout glisse comme sur un drap de soie.