Tour d'ivoire

Devons-nous nous conformer aux diktats de nos sociétés modernes, consuméristes, perdues dans les chiffres et les normes ? La littérature peut-elle nous sauver de ce que nous avons nous-mêmes instauré ? Devons-nous refuser le combat, croyant toute révolte inutile ou illusoire, dans l’affrontement qu’imposent la recherche du profit capitaliste et de l’exploitation des hommes ? En bref, un homme normal, banal, sans exception, peut-il créer une revue littéraire et vivre sa vie sans s’en voir tourmenté par ses proches et la société ? C’est à toutes ses questions que nous invite ce roman, d’une grande fluidité à la lecture. Au fond, c’est à votre propre rapport au monde qu’il vous ramène. Intriguant non ?

Geeph m'a proposé de lire et de chroniquer ce livre, livre dont j'ai mis du temps à lire. Il ne se passe grand chose si ce ne sont les considérations d'un intellectuel désabusé par la littérature et son époque... les personnages sont assez caricaturaux (les jeunes étudiantes afriolantes, les voisins de HLM cochent toutes les cases : vulgarité, alcoolisme, sexe, violence..., le milieu intellectuel et parisien, le beau-frère un peu beauf...). On s'ennuie, pour peu qu'on n'ait pas toutes les références littéraires et philosophiques, ce qui est mon cas. D'où mon questionnement : ce roman, réservé à un certain lectorat, ne se veut-il pas tout bonnement élitiste ?

Ce roman nous emmène dans les pas d’Antoine qui est un obsédé des livres. Il fonde une revue littéraire « la tour d’ivoire » qui se révèle extrêmement intransigeante. Je ne suis pas enthousiasmée par ce roman. Les personnages sont très antipathiques et ils ne m’ont pas excités et donnés l’envie de les approfondir. J’ai trouvé que ce roman était surtout un grand déballage de frustrations réactionnaires. Les phrases sont alambiquées et parfois à la limite de la compréhension. Bref je n’ai pas aimé ce roman parce que je ne suis pas rentrée dans le grand étalage d’érudition de l’auteur …

Merci à Gleeph de m'avoir sollicitée pour donner mon avis sur ce livre. Cette lecture m'interroge : je me retrouve assez dans le côté désabusé et morose d'Antoine le personnage principal. On ne peut s'empêcher de penser à Madame Bovary en suivant cette vie provinciale de Rouen. La réflexion sur le sens de la vie et la place de l'art me rappelle mes années fac de lettres... Malgré tout je me sens mal à l'aise face aux références insistantes aux auteurs polémiques comme Céline ou Léautaud... mais peut-être que je fais partie de ceux qui "lèvent la papatte"...

Merci à gleeph de m’avoir fait découvrir ce roman. J’ai aimé le sujet mais le style de l’auteur m’a perdu, je n’ai pas réussi à aller au bout, dommage…