Le Golem

Le livre "Golem" me donne l’impression d’avoir sombré dans un rêve effréné. Toute personne ayant lu ce livre pourra comprendre mon ressenti face à cette œuvre. Une sorte de course schizophrénique jusqu’à la dernière page. Les personnages sont attachants malgré la désespérance de leur vie. L’ambiance du livre est dégoûtante, avec une odeur pestilentielle qui se dégage des murs, des puzzles suintants du ghetto de Prague. Les maisons sont petites, se chevauchent, les toits sont devenus le sol, et le sol est devenu les toits des maisons. Et cette tour terrifiante où a été vu pour la dernière fois le Golem. Ce livre est terrifiant car il décrit parfaitement ce qu’est un cauchemar et j’ai adoré ce livre pour cela, malgré ses longueurs sur la description des peurs du protagoniste principal. Malgré tout, elles sont utiles pour la compréhension de son état mental, surtout que tout se passe sous son chapeau. Je retire donc mon chapeau à Meyrink pour son chef-d'œuvre. Néanmoins, je n’ai pas été séduit par la proposition. Ce livre me laisse un goût âcre dans la bouche, je ne l’ai pas détesté, mais je ne l’ai pas aimé non plus. En revanche, le livre est d’une actualité saisissante. Les propos et les choses dites sont très intéressants socialement parlant. La partie dans la prison est tellement intéressante et nous expose une tout autre facette de l’existence humaine.