Une rose seule

Triste et sublime - un deuil et une renaissance J’ai été surprise par le style, une japonaise francophone aurait pu l’écrire tant la musicalité de ces langues sonne à chaque page. L’auteur a réussi à se renouveler. J’ai adoré, magnifique

Grand moment de plénitude que la lecture de ce livre. La poésie de Muriel Barbery insuffle un air doux après chaque mot. La beauté de son style, les images de sérénité envoient dans un monde où l’on veut rester lové.

Un vrai tableau japonais. Des mots si bien choisis pour décrire le paysage et les émotions.

Plongée en terre japonaise. Très jolie histoire pleine de poésie et de délicatesse. Héritage intérieur qu’une jeune femme reçoit de son père .

Muriel Barbery nous entraîne dans un voyage introspectif au Japon où l’on suit Rose, une quarantenaire, orpheline, perdue dans la vacuité de son existence qu’elle a traversée sans s’en rendre compte, sans s’attacher à rien. Cette femme n’est que colère et tristesse, et j’ai eu un peu de mal à m’attacher à elle. Elle nous tient à distance. Ou plutôt, elle se tient à distance. Puis, petit à petit, on aperçoit une brèche et l’on apprend à la connaître. Tout comme elle apprendra à le faire. A Kyoto, dans cette ville qu’elle découvre pour la première fois, et où elle va marcher dans les pas de ce père qu’elle n’aura jamais connu. Ce roman est tel un tableau, une estampe japonaise, délicate et mélancolique dont il faut s’imprégner. L’écriture de Muriel Barbery est assez exigeante. Elle impose une certaine concentration, le besoin de se plonger corps et âme dans ses mots qui foisonnent de métaphores et de descriptions. On voit, on ressent, mais il faut en prendre le temps. Et accepter aussi de ne pas tout saisir. De ne pas tout discerner dès la première lecture. J’ai apprécié la construction de ce roman, avec ces chapitres entrecoupés de petits mythes et légendes qui font échos au parcours de Rose. Le récit de ces journées qui se répètent, immuablement. C’est un roman d'ambiance où la nature et les éléments prennent beaucoup de place. La ville de Kyoto, ses temples, ses jardins zen, ses petits restaurants et ses ruelles, les montagnes qui l’entourent, sa beauté et sa laideur aussi, sont un personnage à part entière. L’autrice nous livre un roman contemplatif. Une ôde au Japon et à son lyrisme. Une ôde aux sentiments complexes. C’est un récit sensible, fragile, tout en nuance et subtilité qui se déguste et se laisse apprécier. Pour conclure, je dirais que ce roman est une rencontre. A vous de me dire, si pour vous, ce sera un rendez-vous manqué ou non…