La popularité de ce livre sur Gleeph
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Résumé
Dans un San Francisco utopique, les horreurs de l'enfer et les délices du paradis composent un univers visuel où l'auteure projette sa fiction du temps.
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2 avis sur ce livre
- Clém.B- 30/06/2024Nécessaire, incontournable de la littérature féministe et lesbienneQuel bonheur de lire l'écriture si singulière et vive de Monique Wittig. Ce livre court est nécessaire pour dénoncer le patriarcat. Ici, Wittig visite les enfers non pas accompagnée de Virgile comme Dante mais de Manastabal. Et l'on comprend assez vite qui sont les âmes damnées et qui les torturent et les contraignent. On retrouve en substances ce que les hommes infligent au femme comme violence, ce que les femmes acceptent comme souffrance sans s'en sembler en être consciente la plupart du temps. Et quand bien même, on peut ne pas être d'accord avec la seule issue possible proposée pour sortir de cet enfer, il en reste quand même de magnifiques passages. Terriblement bien écrit, effrayant de caricature sous laquelle se cache une vérité, il est plus que temps de redonner les lettres de noblesse que mérite Wittig. C'est un.e grand.e écrivain.e du 20ème siècle . À lire, absolument.00
- Sonneur- 02/08/2023Monique en enferAprès ses trois premiers livres promouvant les pronoms on, elle et je, (oeuvres que j'ai déjà évoquées sur Gleeph), Wittig prend ici pour modèle la Divine Comédie de Dante. S'apprêtant à découvrir l'enfer, elle ne sera pas accompagnée par Virgile (d'où le titre du livre) mais par Manastabal, dans une entrée qui ne sera pas celle de la forêt obscure mais celle du plein vent. Nos deux amazones découvrent bien vite que le premier cercle de l'enfer est une laverie automatique, et que le lieu ici décrit est une version fantastique du monde de leur époque dans lequel elles doivent d'abord affronter le rejet de leur altérité et l'intolérance. Les âmes damnées, sans doute parce qu'elles sont privées du langage de la bienveillance, combattent sur un ring et sont vendues aux enchères. Il faut dépasser la moitié du livre pour trouver une vision de cauchemar qui ressemble à celles que l'on trouve dans l'œuvre de Dante : c'est le lac aux suicidées, près duquel la voyageuse narratrice laisse exprimer sa détresse. Au fil des quelques romans qu'elle a produits, Monique Wittig a construit une œuvre littéraire originale et à forte puissante poétique, précédant puis accompagnant son œuvre d'essayiste et ses combats sociaux. Ce quatrième livre prend une forme narrative en apparence plus classique, s'éloignant des recherches du nouveau roman pour aller vers l'allégorie, et c'est très beau.00
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